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De l’impossible neutralité des réseaux (sociaux) numériques
Renseignement et réseaux sociaux ne font pas bon ménage. Leurs logiques — sécurité vs confidentialité — s’affrontent ouvertement depuis les révélations d’Edward Snowden. Les attentats de Paris réactualisent le débat… Et reposent, notamment, le problème du chiffrement et du rôle des réseaux dans la propagande islamiste.
S’afficher en bleu-blanc-rouge et activer le SafetyCheck de Facebook ou le #jesuisParis, ne vont pas suffire. Après les attentats du 13 novembre à Paris, les réseaux sociaux sont dans la ligne de mire… de tous les camps. À leur promesse de confidentialité s’oppose une logique de sécurité, nourrie de transparence.
Etat d'urgence numérique
Utilisés comme outils de propagande, ils pourraient être concernés par le vote de l’Assemblée du 19 novembre en faveur d’un état d’urgence numérique, qui indique que "le ministre de l’intérieur peut prendre toute mesure pour assurer l’interruption de tout service de communication au public en ligne provoquant à la commission d’actes de terrorisme ou en faisant l’apologie". Une mesure déjà prévue depuis février 2015 par un décret sur le terrorisme et la pédopornographie, certes difficile à appliquer sans accords internationaux, mais qui va obliger les réseaux sociaux à encore plus de vigilance sur les contenus publiés par leurs utilisateurs.
COMPTES BLOQUÉS
Plutôt que de se voir fermé (ou piraté) certains services, ont pris les devants. Comme le russe Telegram qui a annoncé le 18 novembre avoir bloqué 78 chaînes de discussion dans 12 langues liées à Daech. Ses responsables ont indiqué avoir été "surpris et perturbés d’apprendre que des chaînes publiques de Telegram ont été utilisées par Daech pour faire de la propagande." Surpris ? Vraiment ? On peine à le croire. Mais qu’importe. Cette annonce, même si elle relève de la communication, vaut message aux utilisateurs : le terrorisme est la limite !
Si Twitter ne l’avait pas compris, il l’a maintenant appris. Il fait, depuis les attentats de janvier, l’objet d'action de pirates, comme les Anonymous, qui veulent mettre hors d’usage les profils Twitter des partisans de l’EI, qui lui servent à diffuser des messages de haine, mais également des contenus plus positifs de propagande qui ne tombent pas sous le coup des usages abusifs du réseau social. Un groupe Anonymous revendique (sans qu’on puisse le vérifier) avoir piraté plus de 5500 comptes de l’EI.
sécurité vs confidentialité
Mais bloquer des comptes s’avère à double tranchant. Car, même si les terroristes savent se cacher derrière des outils de cryptage pour communiquer sans laisser de trace, ces réseaux sociaux restent une source d’information pour les services de renseignement. La France a d’ailleurs voté dans sa loi Renseignement la surveillance de masse des réseaux, pour exploiter ce potentiel.
Le chiffrement toujours en question
Les Britanniques eux s’apprêtent à choisir une autre option en votant une loi baptisée "Investigatory Powers Bill" (équivalent de la Loi renseignement française), ou figurerait une interdiction pure et simple des méthodes de chiffrement qui n’incluraient pas de "porte dérobée" (backdoor) permettant au gouvernement de les déchiffrer à loisir. Seraient tout particulièrement visés les géants du net, Twitter, Facebook, Google…) qui ont redoublé d’efforts depuis deux ans pour sécuriser les données de leurs utilisateurs.
nécessaires actions conjointes
Mais les réseaux sociaux auraient une autre voie pour participer à la lutte contre l’organisation terroriste Daech en aidant à tarir l’afflux de combattants fanatisés. Le patron de Google Ideas a expliqué, dans un texte publié sur le site Foreign Affairs avant les attentats du 13 novembre, que la seule façon d’affaiblir l’Etat islamique serait de le marginaliser sur le Web, pour que l’organisation devienne moins visible. Mais seule une coalition des États avec tous les acteurs du net (Twitter, Google ou encore Facebook notamment), avec des actions concertées, permettrait d’y parvenir. On en est loin.
De l’impossible neutralité des réseaux (sociaux) numériques
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