Demain nous irons avec notre "musette numérique" travailler dans une "entreprise sans portillon"
De son étude Digiwork sur la transformation du travail à l’ère numérique, la Fing a déjà sorti quelques pistes de travail, comme la musette numérique ou l’entreprise sans portillon. Explications.
Emmanuelle Delsol
Depuis février 2013, la Fing (Fondation Internet Nouvelle Génération) a entrepris une exploration des façons de "repenser la place de l’individu au travail dans la société numérique". Son étude Digiwork, dévoilée en partie lors de la conférence "Lift TR:availler" qui s’est déroulée les 21 et 22 octobre 2014 à Marseille, fera l’objet d’une publication complète début 2015.
Réalisée en collaboration avec des partenaires comme EDF, La Poste ou FO Cadres et 200 participants, elle donne déjà lieu à des veilles, des publications intermédiaires et à une liste de pistes d’actions pour accompagner la transformation du travail par le numérique. Deux d’entre elles feront l’objet d’un projet Fing.
C’est le cas de la "musette numérique" du travailleur, par exemple. Parmi les points communs identifiés entre tous les travailleurs pluri-actifs en particulier, la Fing a en effet identifié l’usage de l’ordinateur portable et du mobile. Des moyens de gérer leurs différentes activités et l’inévitable porosité entre leurs vies personnelle et professionnelle. La musette de la Fing pourrait ainsi regrouper, sous forme de plate-forme, les outils de travail numériques des travailleurs, mais aussi leur réseau de contacts, leurs compétences, les outils administratifs indispensables…
L'entreprise ouverte aux contributions extérieures
Parmi les autres pistes d’actions, on trouve "l’entreprise sans portillon" plus ouverte à la contribution extérieure, aux moyens de former les individus à s’occuper de leurs propres problématiques RH ("self RH"), à la reconnaissance des compétences acquises dans le collectif ou encore à la portabilité des droits au-delà de l’entreprise ("espace Schengen de l’entreprise").
Cette entreprise sans portillon penserait aussi des zones d’activité temporaires, pour des temps "off" des travailleurs, un passage dans un fablab, une période sabbatique, etc. Une expression sans nul doute inspirée des "zones d’autonomie temporaires" de l’Américain Hakim Bey, vouées à une sortie des cadres normés, et qui ont inspiré entre autres les acteurs du logiciel libre ou le mouvement des hackers.
Enfin, la Fing travaillera sur les nouvelles pratiques de dialogue social, sujet aujourd’hui plutôt oublié des nouveaux modes de fonctionnements comme la pluri-activité, par exemple, ou même la mobilité.
Emmanuelle Delsol, à Marseille
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