Des véhicules autonomes de niveau 4 et 5 ? Oui, mais uniquement pour la mobilité partagée, selon Carlos Tavares

Carlos Tavares, le patron de PSA, explique dans une interview accordée à Automotive News Europe que seuls des véhicules avec des systèmes d'aide à la conduite de niveau 3 SAE pourront être commercialisés auprès du grand public. Au-delà, les véhicules autonomes de niveau 4 et 5 seront trop coûteux et pourront être utilisés dans le cadre de services de mobilité partagée.

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Des véhicules autonomes de niveau 4 et 5 ? Oui, mais uniquement pour la mobilité partagée, selon Carlos Tavares
Un véhicule autonome de PSA qui réalise un arrête d'urgence lors d'une démonstration.

Des véhicules autonomes uniquement pour des cas d'usages partagés. La vision de Carlos Tavares, le patron de PSA, ne change pas. A l'occasion d'une interview publiée vendredi 29 novembre 2019 sur le site d'informations Automotive News Europe, il réitère des propos déjà tenus à l'occasion du salon automobile de Genève en mars 2019.

Des véhicules autonomes trop coûteux

Carlos Tavares explique ne pas voir de bénéfices pour les clients particuliers dans les systèmes d'aide à la conduite au-delà du niveau 3 SAE, c'est-à-dire des systèmes permettant au véhicule de rouler de manière autonome dans des conditions prédéfinies mais demandant à ce que le conducteur soit en capacité de reprendre le contrôle à tout moment. Au-delà, le prix du véhicule et de sa valeur n'augmentent pas proportionnellement. Concrètement, les véhicules autonomes de niveau 4 et 5 auront un coût trop élevé, en raison des capteurs et technologies embarquées.

Toutefois, Carlos Tavares ajoute continuer "à travailler sur les niveaux 4 ou 5 qui seront intéressants pour la mobilité partagée comme les navettes". Ces véhicules seront empruntés par beaucoup d'utilisateurs et leur prix peut donc être élevé puisque partagé par ces utilisateurs. De telles navettes autonomes "seront utilisées dans des environnements simplifiés sur des voies dédiées avec une signalétique claire", ajoute le patron de PSA. De quoi faciliter, selon lui, la validation du software puisqu'il y aura quelques scénarios à tester.

Une vision qui n'est pas dénuée de sens et qui semble être partagée par d'autres acteurs du secteur. Waymo, la filiale de Google qui planche sur le développement de véhicules autonomes dans un service de robot-taxi, ou les entreprises de VTC Uber et Lyft qui cherchent aussi à développer une telle technologie. Côté constructeur automobile, le discours n'est pas forcément aussi tranché que celui de Carlos Tavares mais les exemples laissant présager d'une même pensée ne manquent pas. BMA et Daimler, qui ont rapproché leurs services de mobilités, annoncent, quelque temps après, former une alliance dans le domaine du véhicule autonome. Hyundai, qui redouble d'effort dans le développement de cette technologie et des services de mobilités, a annoncé vouloir se pencher sur les services de robots taxis.

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