
Selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), depuis une vingtaine d'années le nombre de personnes atteintes de diabète de type 1 ne cesse d'augmenter, au rythme de 3 à 4 % par an. Cette maladie est très handicapante car les personnes souffrantes doivent constamment surveiller leur taux de sucre dans le sang. C'est justement cet aspect que l'entreprise Diabeloop a voulu transformer en créant DBLG1, un dispositif intégrant un algorithme capable de calculer précisément la quantité d'insuline nécessaire à injecter.
Personnaliser la dose d'insuline nécessaire
Après plusieurs essais cliniques menés entre 2011 et 2018 sur plus de 150 personnes, la société grenobloise Diabeloop a présenté le 17 septembre 2019, à l’occasion du congrès annuel de l'association européenne pour l'étude du diabète, de nouveaux résultats probants sur ce dispositif médical.
Le diabète est provoqué par un manque ou un défaut d'utilisation de l'insuline. Cette hormone est indispensable car elle permet au glucose d'entrer dans les cellules pour qu'il soit utilisé comme source d'énergie. A défaut, la personne malade voit le sucre s'accumuler dans son sang, provoquant une hyperglycémie. La majorité des patients sont équipés d'une pompe à insuline qui délivre cette hormone de façon permanente. Diabeloop a voulu personnaliser au maximum cette injection.
Plus besoin de se préoccuper de son insuline
Concrètement, DBLG1 est un dispositif externe composé d'un capteur de glucose en continu, d'une pompe à insuline sous forme de patch et d'un terminal intégrant un algorithme capable de calculer la juste dose pour l'utilisateur (photo ci-dessous). Toutes les cinq minutes, l'algorithme analyse les données médicales du patient permettant de déterminer la quantité optimale d'insuline à injecter. L'engin prend également en compte les données externes que le patient aura lui-même rentré tels que les repas qu'il aura pris ou les activités physiques qu'il aura pratiqué. La physiologie de chaque personne est donc précisément prise en compte.

Après avoir obtenu le marquage CE en 2018, cette innovation sera bientôt commercialisée dans l'Hexagone. "L'obtention de la prise en charge du DBLG1 System par l'assurance maladie marquera le lancement commercial du dispositif en France", peut-on lire sur le site de Diabeloop. DBLG1 ne sera disponible que sur prescription médicale.
Les recherches sur un pancréas artificiel avancent
Les innovations pour les personnes atteintes de diabète ne cessent de se développer. Cette maladie est chronique et ne peut donc pas être guérie, du moins pour l'instant. En effet, la jeune pousse Defymed travaille, en ce moment, sur MailPan. Il s'agit d'un dispositif implantable sous la forme d'un disque de 8 centimètres de diamètre qu'on pourrait comparer à un pancréas artificiel. Il contient des cellules productrices d'insuline permettant de réguler le taux de sucre dans le sang.

Le principe est le suivant : encapsuler des cellules sécrétrices d’insuline entre des membranes semi-perméables qui sont imperméables au système de rejet mais perméables à l’oxygène, aux nutriments, au glucose et à l’insuline. Le but de cette innovation est de surmonter les obstacles d'une greffe de pancréas tels le rejet.
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