EasyMile souhaite voir rouler son bus autonome en ville courant 2022
EasyMile a terminé les tests de son prototype de bus autonome conçu avec Iveco Bus. Le Toulousain a réalisé de nombreux essais en site propre sur des voies dédiées et des sites privés. L'objectif est désormais de déployer l'autobus autonome dans une ville au cours du deuxième semestre 2022, pour l'exploiter en conditions réelles.
Le projet d'autobus autonome d'EasyMile et Iveco Bus progresse. Les deux partenaires ont annoncé le 23 septembre 2021 avoir achevé les tests avec leur prototype d'autobus autonome qui est désormais capable d'opérer dans des conditions de circulation similaires à une exploitation réelle. EasyMile s'est lancé dans ce projet de recherche STAR pour Rapid Autonomous Transport System en 2017. Au-delà du Toulousain et d'Iveco Bus d'autres acteurs participent à ce projet : Sector, Transpolis, ISAE-SUPAERO, Université Gustave Eiffel, Inria et Michelin.
L'autobus autonome dans une ville en 2022
D'une longueur de 12 mètres, l'autobus peut, théoriquement, accueillir une centaine de passagers "dans des conditions optimales de sécurité, de sûreté et de confort". Il est équipé de capteurs et du système de conduite autonome développé par EasyMile. A terme, le but est de commercialiser cet autobus autonome de niveau 4 SAE ce qui signifie qu'il peut fonctionner de façon autonome sur des zones précises.
Ces premières batteries de tests ont été réalisées en site propre sur des voies dédiées et sur des sites privés. La piste d'essais de Transpolis a été mobilisée ainsi que les pistes d'essais d'Iveco Bus et EasyMile. Les partenaires assurent qu'il a roulé à différentes saison et dans des conditions météorologiques variables. L'autobus a également été entraîné à réaliser des accostages précis à moins de 10 cm des quais. Un point important en vue de futurs déploiements accueillant des voyageurs et qui permet également à l'autobus de réaliser un stationnement autonome au dépôt.
Il ressort de l'ensemble de ces essais que le système de conduite autonome fonctionne bien jusqu'à 40 km/h. L'autobus peut être connecté à l'infrastructure afin d'anticiper les différentes phases des feux de circulation. "Les dispositifs de sécurité et de gestion du véhicule nous permettent maintenant d'envisager la prochaine étape, à savoir, des essais en condition d'exploitation", ajoute Stéphane Espinasse, président Iveco France. Les partenaires souhaitent exploiter l'autobus autonome dans une ville dans des conditions réelles au second semestre 2022.
La RATP teste un bus autonome
"La technologie autonome apporte une série de bénéfices à l’exploitation d’autobus, allant d'une sécurité supplémentaire à un stationnement optimisé ou à des services clients améliorés à bord", relate Benoit Perrin, directeur général d'EasyMile. A ce sujet, la RATP vient de lancer une première expérimentation de bus autonome sur la ligne 393 qui relie Sucy-Bonneuil à Thiais-Carrefour de la Résistance. Le but est de voir comment une telle technologie peut s'insérer dans une ligne de bus classique et les avantages qu'elle peut apporter. L'opérateur souhaite d'ailleurs tester un second bus autonome sur cette ligne.
EasyMile n'est pas le seul acteur français à se pencher sur le développement d'une technologie de conduite autonome pour les bus. Navya s'est rapproché de la filiale du groupe Bolloré Bluebus pour travailler sur ce sujet.
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