Elba lève 2,5 millions d'euros pour sa plateforme de cybersécurité centrée sur les employés

La start-up souhaite réconcilier deux impératifs : sécuriser une organisation et permettre aux employés d’utiliser des outils leur permettant d’être plus productifs.

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Elba lève 2,5 millions d'euros pour sa plateforme de cybersécurité centrée sur les employés

Mobiliser les employés face à la montée des risques cyber. C’est l’approche de la start-up française de cybersécurité Elba, qui officialise mardi 6 juin une levée de fonds en amorçage, d’un montant de 2,5 millions d’euros. Celle-ci a été menée auprès des fonds XAnge et Kima, ainsi que du studio à start-up eFounders, qu’Elba a intégré il y a un an.

“La technologie évolue tellement vite que les collaborateurs n’ont pas conscience des risques qu'ils peuvent déclencher par inadvertance”, souligne Théo Rouer, le fondateur et patron d’Elba. “Ils ont besoin d’un copilote face à une multitude de petits risques diffus qui peuvent accroître la surface d’attaque”, poursuit le dirigeant.

Système d’alertes

Ces risques sont renforcés par l’évolution des habitudes de travail, vers davantage de collaboration entre les employés, notamment par l'intermédiaire de documents partagés, et vers une utilisation accrue de logiciels SaaS, accessibles en ligne.

La start-up mise sur une double approche. D’abord, de la prévention par l’intermédiaire de vidéos, de motion design ou de quiz. “Il faut éviter de tomber dans l'écueil des trucs ennuyeux qui existent déjà”, souligne Théo Rouer, qui prend pour exemple Duolingo, une application américaine qui a “gamifié” l’apprentissage de langues étrangères.

Ensuite, un système d’alertes pour aider les employés à rectifier leurs erreurs. Celles-ci sont envoyées, par e-mail ou sur Slack, dès qu’un comportement à risque est détecté, comme le partage d’un document à l’extérieur, l’utilisation d’identifiants professionnels sur une application tierce ou encore l’absence d’authentification à double facteur.

Concilier sécurité et productivité

En impliquant les salariés, la solution d’Elba doit permettre de réduire les risques. Elle doit aussi réconcilier deux impératifs : sécuriser une organisation et permettre aux employés d’utiliser des outils leur permettant d’être plus productifs. “On ne peut plus interdire, assure Théo Rouer. Il faut encadrer et créer les bons réflexes chez les salariés”.

Depuis son lancement en septembre, le service a déjà conquis une centaine de clients, essentiellement en France, facturés entre 5 et 10 euros par mois et par salarié. La start-up ambitionne d’accélérer son développement en Europe et aux États-Unis. Pour y parvenir, elle prévoit de doubler ses effectifs cette année. Elle a notamment embauché ses premiers commerciaux.

Elba doit également enrichir son offre de services. Pour le moment, ses outils peuvent se connecter à une quinzaine de plateformes SaaS, comme Google Workspace, Salesforce, Microsoft Teams, Dropbox, Slack ou encore Notion. “On n’est qu’aux prémices”, reconnaît Théo Roeur, alors que les entreprises de plus de 1.000 employés utilisent en moyenne 177 logiciels SaaS.

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