Elon Musk et sa start-up Neuralink dévoilent leurs premiers résultats pour connecter le cerveau à l'ordinateur
Deux ans après la fondation de Neuralink, Elon Musk a présenté les avancées de sa start-up biomédicale. Après des essais concluants sur des singes, l’interface neuronale censée relier le cerveau à l’ordinateur devrait être testée sur l’homme d’ici à fin 2020. De premières applications pourraient permettre de traiter des maladies neurologiques.
C’était le 27 mars 2017. Le fantasque Elon Musk annonçait sa nouvelle ambition : interfacer le cerveau à l’ordinateur, à l’aide d’électrodes directement implantées dans la matière grise. Une idée concrétisée dans la start-up Neuralink – qui dispose d'un budget de 150 millions de dollars, dont 100 apportés par l'entrepreneur –, née de sa crainte qu’une intelligence artificielle ne devienne suffisamment consciente pour potentiellement nuire à l’humanité. Mardi 16 juillet 2019, le patron de SpaceX a présenté les résultats de deux années d’expérimentations, plutôt bluffantes et expliquées depuis dans le cadre d'un livre blanc.
DES TESTS SUR HUMAINS D’ICI à FIN 2020
Les prototypes dévoilés semblent sortis de la science-fiction, et donnent tout son sens à la notion d'"homme augmenté". Le dispositif de Neuralink consiste en 96 fils – dix fois plus fins que des cheveux –, chacun composés de 32 électrodes. Directement implantés dans la matière grise par un robot chirurgien, lui aussi conçu par la firme, ceux-ci sont reliés à une puce qui devrait in fine trouver sa place à l’arrière de l’oreille. En théorie, les signaux neuronaux peuvent alors être amplifiés et transmis en temps réel via Bluetooth à une application smartphone par exemple. Neuralink a indiqué que lors de premiers essais, concluants, le système aurait permis à "des singes de contrôler un programme informatique par la seule pensée".
Du concret, donc, qui pousse Elon Musk à vouloir solliciter une autorisation de la Food and Drug Administration (FDA) pour poursuivre les travaux… sur l’homme. Et ce, dès la fin de l’année 2020. "A terme, je crois que nous pourrons créer une interface cerveau-machine. Cela représenterait un immense progrès à l’échelle de notre civilisation, qui offre des possibilités pour nous faire fusionner avec une intelligence artificielle", a expliqué le milliardaire américain, lors de ce point d’étape retransmis en direct sur les réseaux sociaux. Si c’est bien le contrôle de machines à distance que vise Neuralink, sa technologie pourrait trouver ses premières applications en matière médicale… pour traiter l’épilepsie, la dépression ou encore permettre aux personnes paralysées d’écrire, par exemple.
L’INTéGRALITé DE LA PRéSENTATION DE NEURALINK EN VIDéO
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