Elon Musk lance xAI, une start-up d'IA qui veut "comprendre la vraie nature de l'univers"

Le milliardaire a créé une nouvelle start-up pour se lancer dans l'intelligence artificielle générative. Il souhaite créer un "TruthGPT" alors qu'il avait critiqué les autres modèles, qu'il juge trop "woke".

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Elon Musk lance xAI, une start-up d'IA qui veut

Avant d’aller “mourir sur Mars, mais pas à l'atterrissage”, Elon Musk aimerait d’abord “comprendre la vraie nature de l’univers”. Mercredi 12 juillet, le multi-entrepreneur a officiellement dévoilé xAI, une nouvelle start-up d’intelligence artificielle.

La structure a discrètement été créée début mars dans l'État du Nevada. Son existence avait été révélée le mois suivant par le Financial Times. Puis confirmée le lendemain par Elon Musk, qui expliquait alors vouloir lutter contre la politisation supposée des modèles d'intelligence artificielle générative, qui se ferait, selon lui, au détriment des idées de la droite américaine.

Anciens de DeepMind

Pour y parvenir, le patron de Tesla et Twitter souhaite lancer un rival de ChatGPT. Un projet qu'il a baptisé "TruthGPT", avait-il expliqué sur Fox News, symbole du public qu'il cherche à toucher. Ce nom de code rappelle d'ailleurs le nom du réseau social lancé par Donald Trump, Truth Social. Elon Musk expliquait aussi vouloir comprendre "la nature de l'univers" parce qu'une intelligence artificielle "qui s'intéresse à la nature de l'univers est peu susceptible d'annihiler les humains car nous sommes une partie intéressante de l'univers".

Mercredi, le milliardaire a révélé l'identité de onze spécialistes, tous des hommes, de l’intelligence artificielle, qui ont décidé de rejoindre xAI. On y trouve majoritairement des anciens de Google ou de sa filiale britannique DeepMind, connue notamment pour son IA AlphaGo qui avait battu plusieurs champions du jeu de go. La start-up a aussi recruté des anciens d’OpenAI, de Microsoft et Tesla.

Des milliers de GPU commandés

Selon le Financial Times, Elon Musk cherche à lever des fonds auprès d’investisseurs qui ont déjà financé Tesla et SpaceX. Il a déjà commandé des milliers de processeurs graphiques auprès de Nvidia, indispensables pour entraîner les derniers modèles d’intelligence artificielle générative. Et il pourrait mettre à contribution ses autres sociétés : Twitter pour les données nécessaires à l’entraînement et Tesla pour la puissance de calcul informatique.

Elon Musk s’intéresse à l’intelligence artificielle depuis des années. En 2015, aux côtés d'autres figures de la Silicon Valley, il faisait partie des fondateurs d’OpenAI, le concepteur de ChatGPT. Mais il avait claqué la porte quatre ans plus tard, notamment en raison de conflits internes. Dans la foulée, la start-up avait abandonné son but non lucratif, puis fait entrer Microsoft dans son capital. Depuis, Elon Musk la critique régulièrement.

Objectif politique ?

En mars, le milliardaire avait également réclamé un moratoire de six mois sur le développement de l’intelligence artificielle générative, suite aux progrès rapides du robot conversationnel ChatGPT et du générateur d’images Midjourney. Tout en créant donc en parallèle la structure juridique de xAI...

Outre le potentiel commercial du secteur, les ambitions d'Elon Musk pourraient bien être également politiques. Ces derniers mois, il a reproché aux IA génératives d’être trop “woke” – un terme péjoratif pour désigner ceux qui luttent contre les discriminations. En clair, son IA générative pourrait être le garant d’une "liberté d’expression" qu’il juge menacée. A l'image de ce qu'il souhaite faire avec Twitter.

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