
L’association Embedded France, créée en septembre 2013 pour fédérer la filière des systèmes embarqués en France, a désormais son président. Le conseil d’administration a choisi Eric Bantegnie, fondateur et PDG d’Esterel Technologies, fournisseurs d’outils de développement de systèmes et logiciels embarqués critiques, rachetée en juin 2012 par le groupe américain Ansys. Sa nomination a été annoncée à l’ouverture des Assises de l’embarqué, ce lundi 28 octobre 2013, à Bercy.
Eric Bantegnie préside déjà le comité "logiciels embarqués" du Syntec numérique, le principal syndicat professionnel des entreprises du numérique. En septembre dernier, il a été également désigné par le gouvernement pilote de l’un des 34 grands projets industriels, celui sur les systèmes et logiciels embarqués.
cinq missions
A la tête d’Embedded France, il se donne cinq missions : fédérer la filière pour mieux la représenter auprès des pouvoirs publics, décloisonner les silos sectoriels en favorisant des standards communs, aider les acteurs dans leur développement en mobilisant les sources de financement, promouvoir le secteur, et surtout s’attaquer au problème de recrutement et de formation.
"Selon une étude conjointe de l’OPIIEC et Syntec numérique, nous avons 40 000 emplois non pourvus dans la filière, lance-t-il. Ce problème bloque le développement de nos entreprises." Les systèmes embarqués se cachent au cœur de nombreux produits, de l’aéronautique au jouet, en passant par l’automobile, les automatismes ou encore l’électroménager. Et leur diffusion s’accroit avec le développement annoncé de l’Internet des objets.
Développer l'emploi
L’objectif d’Eric Bantegnie est également de développer l’emploi en France en profitant des opportunités de marché dans le grand public. Une étude sera lancée pour quantifier l’objectif en terme d’emploi et l’impact sur les autres industries d’ici 2017.
Selon l’étude OPIIEC et Syntec numérique de 2007, la filière des systèmes embarqués en France représente 220 000 emplois, dont 74 000 dans le logiciel embarqué. Selon Dominique Potier, directeur des systèmes embarqués au pôle de compétitivité Systematic et auteur de trois rapports sur le sujet (dont le dernier a été remis au gouvernement le 28 février 2013), la France détient une position forte dans les systèmes embarqués critiques, comme ceux pour l’aéronautique, le spatial ou le ferroviaire. Mais c’est dans les systèmes grands publics non critiques que l’opportunité de développement est aujourd’hui la plus forte.
Ridha Loukil
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