Emblem, un nouveau fonds d’amorçage européen doté de 50 millions d’euros
Le jeune fonds de capital risque français Emblem vient de boucler un premier financement de 50 millions d'euros. Ses tickets, compris entre 500 000 et 3 millions d'euros, seront destinés à des start-up françaises et scandinaves en amorçage.
Nouveau véhicule d’investissement parmi les sources de financement possibles des start-up françaises, danoises et suédoises ! La société française de gestion Emblem a annoncé ce 22 mars 2023 être déjà dotée de 50 millions d’euros, et prévoit d’en lever 75 d'ici la fin de l'année.
L’argent a été levé auprès du fonds souverain danois Vaekstfonden, d'investisseurs institutionnels comme Edenred, de plusieurs family offices français et nordiques, ainsi que d'entrepreneurs de la Tech à la recherche d'opportunités d'investissement parmi lesquels figurent les fondateurs de Falcon, Qonto ou encore Spendesk.
Des tickets compris entre 500 000 et 3 millions d’euros
Le fonds se veut généraliste, mais cite tout de même quelques secteurs privilégiés comme l’IA, le SaaS B2B, la fintech et la santé numérique. L’idée est d’investir en amorçage dans 25 à 30 entreprises technologiques françaises et scandinaves, avec des tickets compris en moyenne entre 500 000 et 3 millions d'euros.
Emblem est l’un de ces nouveaux fonds de capital-risque européens fondé par d’anciens entrepreneurs. Il a été monté par Bénédicte de Raphélis Soissan, la fondatrice de Clustree – une start-up française qui développe une plateforme basée sur l’IA pour assister les RH dans le processus de recrutement, acquise par Cornerstone en janvier 2020 – et Guillaume Durao, investisseur depuis plusieurs années, qui a travaillé pour Mangrove Capital Partners et Idinvest (société de capital-risque qui fait maintenant partie d'Eurazeo).
Avant de lancer Emblem, les co-fondateurs avaient déjà investi en France dans le jeu de cartes à collectionner Sorare, la société d'assurance pour animaux de compagnie Dalma et la société spécialisée dans la viande de culture Gourmey, ainsi que dans des start-up suédoises et danoises. La création d’un véritable fonds était la suite logique.
Une annonce opportune dans un contexte de ralentissement des investissements
Cette annonce est pour sûr bienvenue lorsque l’on sait que les start-up de l’Hexagone qui ont besoin de fonds sont souvent contraintes de choisir entre lever à l’étranger, notamment sur le vaste marché américain de capitaux, et vendre, faute d’investisseurs européens. D'autant plus dans un contexte marqué par le ralentissement des investissements.
Néanmoins, ce n’est toujours pas un fond pour la deeptech ni pour les start-up industrielles, dont la rareté a été souvent soulignée ces derniers temps comme un frein à la réindustrialisation française.