
La plate-forme informatique destinée aux développeurs Codingame a réalisé une étude internationale (*) pour mesurer l'impact de la crise liée au Covid-19 sur les professionnels exerçant ce métier. Sur une échelle allant de 1 à 10, les développeurs salariés estiment à 4 l'impact de la crise sur leur emploi. C'est d'abord le passage au télétravail qui est cité comme facteur d'influence par 90% des répondants.
Un emploi globalement préservé
86% des développeurs salariés indiquent qu'ils continuent à avoir les mêmes horaires de travail qu'auparavant. 5,44% des répondants salariés indiquent aussi être passé à temps partiel. 3,93% sont au chômage technique, quand 2,52% ont été licenciés. Seuls 1,26% déclarent que leur entreprise a dû fermer temporairement, et 0,30% définitivement.
Rappelons que l'étude est internationale. Les trois pays où les développeurs ont le plus été licenciés sont la Roumanie (7,69%) le Canada (5,26%) et la France (4,11%). Cela se traduit dans les anticipations en matière de salaires. Près des deux tiers (65,33%) des développeurs déclarent que la situation sanitaire n'a pas eu d'impact sur leur rémunération. 26% d'entre-eux estiment que même si cela n'a rien changé il leur sera plus difficile d'obtenir une augmentation. Pas loin d'1 sur 10 (8,23%) indique que son salaire a d'ores et déjà diminué.
Les salaires maintenus en France
Là encore, les situations sont très variées d'un pays à l'autre. Les trois pays où les réductions de salaires ont été les plus courantes sont l'Espagne (17,53%) l'Ukraine (17,42%) et la Belgique (15,38%). La France arrive en queue du classement avec seulement 3,96%.
De même, les développeurs mettent la note de 3 (sur une échelle de 1 à 10) quant à l'impact de la crise sur leur activité actuelle. Les facteurs cités sont variés et vont de la suppression de projets à davantage de temps passé en réunion (et donc moins pour travailler sur leur coeur de métier) ou encore l'annulation de déplacements à des salons ou de voyages professionnels.
Changer d'emploi sera plus difficile
Réputés être hyper courtisés, les développeurs ne sont pas sûrs de l'être toujours autant à l'avenir. Seulement 38,12% des de ceux qui ont été interrogés estiment que la crise n'affectera pas leur capacité à trouver un nouvel emploi. Pis, 66% des répondants considèrent que leur emploi est menacé. Là encore, les Français sont relativement bien lotis, puisqu'ils ne sont que 45% à penser qu'ils auront des difficultés à changer d'emploi. En Russie, le pourcentage atteint 75,31%, devant le Royaume-Uni (75,26%) et la Hongrie (72,73%).
Les indépendants dans la tourmente
Qu'en est-il des développeurs qui ont choisi d'être le travail en freelance ? Seront-ils la variable d'ajustement des entreprises et des autres donneurs d'ordres ? Un premier indice de la réponse réside dans la note qu'ils mettent à l'impact de la crise sur leur situation. En effet, ils sont à 6 quand les salariés sont à 4.
Pour les deux tiers des indépendants ayant répondu, le changement de situation se traduit déjà par la moins grande facilité à trouver de nouvelles missions. Ainsi, 29,63% d'entre-eux estiment le climat plus difficile car "ils rencontrent des difficultés à trouver de nouvelles missions", et 33,74% répondent qu'ils ont énormément de mal à trouver de nouvelles missions et que leur activité de freelancer a chuté”.
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(*) Etude réalisée auprès d'un échantillon de 2700 développeurs de la communauté Codingame dans 105 pays. 89% des répondants étaient salariés et 11% travailleurs indépendants
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