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Emplois chez SFR : la ministre du Travail s'en mêle
La minsitre du travail Myriam El Khomri recevra mardi 2 août les organisations syndicales et la direction de SFR suite à l'annonce de la suppression d'un tiers des emplois chez l'opérateur.
C'est la suite d'un dossier politisé depuis ses débuts. La saison 2016 2017 ne fait que commencer.
Christophe Bys
Mis à jour
01 août 2016
C’était fatal. En annonçant de possibles suppressions à l’issue de la période de gel de l’emploi, la direction de SFR à qui l’on prête l’intention de supprimer un tiers de ses effectifs entre 2017 et 2019, politisait le dossier de fait.
Résultat : la ministre du Travail, Myriam El Khomri, vient d’annoncer dans un communiqué qu’elle se saisissait du dossier. Elle a ainsi annoncé qu’elle "a souhaité rencontrer les organisations syndicales de SFR mardi 02 août afin de partager leur analyse de la situation de l’entreprise ; elle rencontrera ensuite la direction de SFR."
Elections en 2017
La décision de l’opérateur téléphonique entre, en effet, en collision avec le calendrier électoral français. Il n’a sûrement pas échappé aux dirigeants de SFR qu’il y avait l’an prochain une élection présidentielle et des élections législatives. Ni que l’actuel président (probablement candidat à sa succession) a fait de l’emploi l’alpha et l’oméga de son bilan, liant son sort à une inversion de la courbe du chômage dont personne n’a jamais très bien compris ce qu’elle pouvait recouvrir.
Mettre ce débat aujourd’hui sur la place publique, c’était donc prendre un risque de voir les politiques s’en mêler. Tout le monde se souvient du rôle joué par la fermeture de Renault Vilevoorde ou par les usines de Lu lors de précédentes campagnes électorales.
ARnaud Montebourg en embuscade
Ce qui rend la situation encore plus sensible, c’est que, lors de la cession de SFR à Numericable, des engagements avaient été pris, lors d’une négociation menée par le chantre de l’emploi Made in France, Arnaud Montebourg, alors ministre du Redressement productif, qui laisse planer le doute sur sa possible candidature à l'élection présidentielle. Myriam El Khomri, dans son communiqué, rappelle explicitement les engagements pris alors : "Le gouvernement veillera à ce que SFR respecte ses engagements de maintien de l'emploi pris lors du rachat du groupe et préserve les compétences et le savoir-faire de l’entreprise en France. Les transformations auxquelles sont confrontées les entreprises du secteur doivent être anticipées par la négociation et fondées sur une stratégie de long terme, et non par des considérations financières de court terme."
Les engagements pris arrivent à échéance fin juin 2017. Jusqu’à cette date, les effectifs de SFR sont gelés. Sauf pour la distribution argue-t-on du côté de SFR qui prévoit un "redéploiement" de cette activité. Selon certaines sources internes, la direction de SFR voudrait redéfinir le périmètre de la distribution, ce qui lui permettrait de procéder à de premiers ajustements des effectifs sans attendre la mi-2017 comme elle s’y était engagée. En outre, les effectifs ont déjà été touchés puisqu'environ un millier de départs volontaires intervenus depuis le changement d’actionnaire n’ont pas été remplacé.
Et le dialogue social dans tout ça ?
En conclusion, la ministre prévient : "Je m'assurerai du respect des engagements pris sur l'emploi et les investissements, ainsi que de la qualité et de la loyauté du dialogue social." Sachant qu’avec sa loi Travail, Myriam El Khomri a été accusé par l’aile gauche de la majorité parlementaire d’être un soutien d’un social-libéralisme, la ministre pourrait être tentée de montrer qu’elle est vraiment soucieuse du sort des salariés sur le dos de SFR. Le feuilleton de l’été (et de la rentrée) vient de commencer.
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