En Chine, des médecins utilisent la vision par ordinateur pour dépister le coronavirus

En Chine, des médecins utilisent un logiciel capable de dépister les cas de coronavirus SARS-CoV-2. Via un scanner thoracique, l'algorithme peut détecter les signes cliniques d'une pneumonie, pathologie associée à la maladie Covid-19. Développé par la start-up pékinoise Infervision, ce système permet de prioriser la prise en charge des patients. Des tests sont actuellement en cours en Europe et aux Etats-Unis pour un futur déploiement.

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En Chine, des médecins utilisent la vision par ordinateur pour dépister le coronavirus

Une équipe de médecins de l'hôpital de Zhongnan, à Wuhan, en Chine, utilisent un nouveau logiciel pour détecter le nouveau coronavirus (SARS-CoV-2), rapporte Interesting Engineering dans un article publié le 2 mars 2020. Reposant sur la vision par ordinateur, ce système a été développé par la start-up Infervision. Fondée en 2015 et basée à Pékin, la jeune pousse est membre de l'incubateur de l'américain Nvidia.

Prioriser la prise en charge des patients

Ce logiciel détecte plus rapidement qu'un humain les signes cliniques d'une pneumonie, pathologie associée à la maladie Covid-19, via des images de scanners thoraciques. L'algorithme de détection a été entraîné sur plus de 2000 clichés d'imagerie médicale des premiers patients atteints du coronavirus.

Son objectif est de prioriser la prise en charge des patients présentant cette pathologie pour effectuer des tests complémentaires et confirmer le diagnostic. Infervision affirme que son logiciel a été déployé dans 34 hôpitaux en Chine et utilisé pour plus de 32 000 cas pour l'instant. Il serait actuellement en phase de test dans des hôpitaux européens et américains pour une future utilisation.

Une étude de l'université de Séoul, publiée le 18 février 2020, montre l'importance de l'IA appliquée à l'imagerie médicale pour massivement détecter les signes cliniques du coronavirus et ainsi "alléger le fardeau des radiologues et des cliniciens" submergés par la multiplication de cas. Le 1er mars 2020, la Chine comptait 79 824 personnes atteintes du coronavirus avec 573 nouveaux cas dans les 24 heures.

Raccourcir les procédures d'autorisation

Le logiciel d'Infervision n'a pas encore été officiellement validé par la National Medical Product Administration, l'autorité réglementaire chinoise pour les médicaments. "Pour l'instant, la priorité est d'aider les médecins et les patients. Il y a toujours des risques liés à l'utilisation d'un nouveau dispositif mais les risques d'inaction sont plus importants", se justifie Chen, le PDG d'Infervision. La Chine n'est pas le premier pays à court-circuiter les procédures d'autorisation classiques. Aux Etats-Unis, fin février 2020, la Federal Drug Administration (FDA) a autorisé le test de nouvelles techniques de dépistage du SARS-CoV-2 sans passer par le procédé d'autorisation habituel pour accélérer la lutte contre la pandémie.

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