
La situation se corse pour MtGox, la principale plate-forme mondiale d'échanges de bitcoins, cette crypto-monnaie qui a connu un succès phénoménal en 2013 avant de s'effondrer depuis le début de l'année.
Le 28 février, son directeur général, le Français Mark Karpeles, a confirmé le placement de sa société sous la protection de la loi japonaise sur les faillites (l'équivalent du Chapitre 11 américain). Avec l'équivalent de 46 millions d'euros de passif, l'entrepreneur a présenté ses excuses aux 127 000 investisseurs de MtGox, dont un peu plus d'un millier de Japonais, inquiets pour le sort de leurs avoirs en cash et en bitcoins.
"les bitcoins ont disparu"
Début février, la plate-forme a fait l'objet d'une cyberattaque de grande ampleur, faisant s'envoler près de 800 000 bitcoins. A ce sujet, lors d'une conférence de presse organisée le 28 février, Mark Karpeles a consenti la "fragilité des systèmes" de MtGox. "Le système informatique avait des points faibles et, par conséquent, les bitcoins ont disparu", a-t-il concédé.
La page d'accueil du site internet MtGox.com sonne comme une oraison funèbre pour la plate-forme, laissant comme seul débouché aux investisseurs le numéro de téléphone japonais pour contacter le centre d'assistance...
L'écroulement du système bitcoin était envisagé par de nombreux observateurs du fait de son développement en dehors des systèmes de régulations habituels. Son avenir reste incertain, MtGox ayant été le point d'ancrage de 80 % des échanges de cette monnaie virtuelle en 2013.
Une "Maison du bitcoin" à Paris ?
Malgré les déboires de MtGox, selon le site internet Rudebaguette, un magasin physique Bitcoin ouvrira dans quelques semaines... à Paris. Après New York, la capitale s'apprêterait à accueillir le premier lieu de rencontre et de travail autour de la crypto-monnaie à destination des entreprises désireuses d'investir.
La "Maison du bitcoin", qui pourrait prendre place en plein coeur du nouveau quartier numérique parisien Silicon Sentier, serait vraisemblablement gérée par les cofondateurs de Prixing et Flink Thomas France et Eric Larchevêque.
Elodie Vallerey
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