
C’est ce qui s’appelle une affaire à rebondissements. Après que l’ensemble des GAFAM a été épinglé pour l’exploitation des enregistrements vocaux de leurs utilisateurs, nos confrères du journal The Irish Examiner rapportent que chacun des travailleurs employés par Globetech, un sous-traitant d'Apple basé à Cork en Irlande, pouvait écouter jusqu’à 1000 conversations avec Siri par jour – soit une toutes les deux minutes en moyenne.
Catégorisation des données
Les salariés de ces sous-traitants sont spécialement recrutés pour "catégoriser" chaque enregistrement. Activation accidentelle de l’assistant vocal d’Apple ou impossibilité de répondre à une requête : divers facteurs étaient pris en compte. "La plupart des utilisateurs concernés semblaient avoir un accent canadien, australien ou britannique. Une équipe plus réduite travaillait pour sa part sur les langages européens", a rapporté un employé, qui précise comprendre aussi bien l’intérêt d’Apple à exploiter ces données que les craintes des utilisateurs quant à cette intrusion dans leur vie privée.
DES CENTAINES De suppressions d’EMPLOIS
Ces pratiques ont continué jusqu’au vendredi 2 août 2019, date à laquelle la marque à la pomme a décidé d’y mettre un terme face à une levée de bouclier. Cette dernière précisait par ailleurs que seul 1 % des requêtes étaient concernées. Le sous-traitant aujourd’hui mis en cause, l’Irlandais Globetech, a immédiatement licencié les quelque 300 data analysts concernés. La source de The Irish Examiner, qui a souhaité garder l'anonymat, a indiqué que ses collègues "travaillaient comme des machines et avaient été contraints de signer un accord de non-divulgation". Globetech n’a pas souhaité commenter sa décision, pas plus qu’Apple.
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