Getir pourrait licencier la moitié de ses effectifs en France, soit 900 personnes

Suite de la débâcle de Getir, la filiale française du groupe turc spécialisé dans la livraison de courses à domicile. Le plan de réorganisation demandé par le tribunal dans le cadre de son placement en redressement judiciaire est sans surprise un plan de licenciement. 900 salariés devraient être concernés.

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Getir pourrait licencier la moitié de ses effectifs en France, soit 900 personnes

C’était à prévoir. Après que sa demande de placement en redressement judiciaire a été acceptée par le tribunal de commerce de Paris au début du mois, Getir, la filiale française du groupe turc de livraison rapide de courses, passe aux licenciements.

900 emplois français supprimés sur 1800

A l’issue de la décision, deux administrateurs et deux mandataires judiciaires avaient été nommés pour élaborer et mettre en place un plan de réorganisation. Deux semaines plus tard, celui-ci a été présenté à son comité social et économique et annoncé dans un communiqué. Son contenu a été dévoilé par plusieurs médias dont Le Figaro.

Il devrait comprendre la suppression d'environ 900 emplois dans l’Hexagone, soit la moitié des effectifs français de Getir si l’on en croit les chiffres communiqués par la CFDT. L’entreprise a également évoqué la fermeture éventuelle de "certains" dark stores, ces entrepôts où sont stockés les produits des supermarchés avant d’être envoyés en livraison.

Inflation, frilosité des investisseurs et règlementations sur les dark stores

L’annonce confirme les difficultés du "quick commerce", récent segment de l’ubérisation, qui après avoir bénéficié d’un lancement réussi, boosté par le contexte de la pandémie, a subi l’inflation et la frilosité des investisseurs. Getir était endettée à hauteur de 17,6 millions d’euros fin mars 2023.

L'entreprise avait également justifié ses mauvais résultats par la régulation de l’implantation des dark stores, mise en place par certaines mairies en réponse aux critiques émises d’une part par les commerçants, les accusant de concurrence déloyale, et de l’autre par les riverains se plaignant des nuisances. Ce qui a créé des complexités supplémentaires pour la société.

Des licenciements dans les règles

La start-up avait racheté Gorillas, et par là-même Frichti en décembre 2022. Six mois après, elle licenciait déjà un quart de ses effectifs en France, et ce d'une manière assez expéditive dont la légalité a été contestée.

Cette fois, elle a indiqué qu’elle s'acquitterait des "indemnités légales requises" et mettra en œuvre "le reclassement de certains salariés au sein de l'une des trois entités" ainsi qu'"un accompagnement professionnel personnalisé pour aider les salariés à trouver un nouvel emploi ailleurs" et "une cellule de soutien psychologique".

Reste à savoir si ce plan de réorganisation, ainsi que le possible rachat de son concurrent allemand Flink, sur lequel des discussions seraient en cours selon le Financial Times, suffiront à sauver l'entreprise.

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