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Epitech, nid de hackers
Epitech, nid de hackers
Premier volet de notre série sur les écoles du numérique : l’Epitech. L’école informatique du groupe privé IONIS diplôme des programmeurs qui apprennent leur métier exclusivement en travaillant sur des projets, le plus souvent venus d’entreprises.
Cécile Maillard
Beau succès pour l’Epitech : un de ses étudiants de 4ème année a remporté, début octobre, avec un autre étudiant diplômé de l’INSA Lyon et d’HEC, un concours de startups organisé par l’université américaine de Stanford, devant 140 000 candidats ! Et si l’école d’informatique n’aime pas beaucoup le dire, de très bons hackers français sont sortis de ses rangs. D’ailleurs, dans la salle de l’Epitech Security Lab (ESL), un département de l’école, une affiche annonce "La nuit du hack", soirée plutôt potache…
Ancien élève, Pierre-Alexandre Louyot y enseigne la sécurité informatique, un des points forts de l’école. Il donne des cours aux élèves des cinq années, mais surtout, les fait travailler sur des projets, créés par l’école ou fournis par des industriels ou des agences publiques : "nos étudiants essaient de hacker une machine parce qu’ils doivent connaître leurs ennemis" précise le co-responsable de l’ESL. La CGPME (organisation patronale représentant les PME), par exemple, leur a demandé d’essayer d’entrer sur des serveurs d’entreprise. "Nos étudiants y arrivent en moins de cinq minutes…"
Chercher soi même l’information
Cette approche très pragmatique, par projet, est une des marques de fabrique de l’Epitech. "L’informatique ne s’apprend pas comme la physique, il n’y a pas un corpus de connaissances à posséder, explique le directeur de l’école, Emmanuel Carli. Il y en a trop et elles changent tout le temps ! Nos diplômés apprennent plutôt à trouver par leurs propres moyens l’information dont ils ont besoin, et à chercher en équipe." Les élèves ont peu de cours, parfois du e-learning, et surtout, doivent rendre des travaux en deux ou trois jours, une semaine ou un mois. En fin de 3ème année, tous commencent un "Epitech Innovative Project" (EIP), projet innovant, qui les occupera pendant deux ans, en équipe. Pas facile, sachant que tous passent leur 4ème année à l’étranger.
L’école en quelques chiffres
Epitech, Ecole de l’innovation et de l’expertise informatique
- Date de création : 1999
- Recrutement : bac, bac+2, bac+3, sur dossier, test d’anglais, entretien
- Durée des études : 5 ans. Diplôme : reconnu par l’Etat
- Coût (2013) : 6840 € par an pendant deux ans, puis 8710 € par an pendant trois ans + frais d’inscription de 390 ou 490 €
- Salaire de sortie : 38300 € bruts annuels (diplômés 2012)
- Nombre d’élèves en 2013-2014 : 4506. Nombre d’anciens élèves : 4500
- Localisation : Le Kremlin-Bicêtre, Bordeaux, Lille, Lyon, Marseille, Montpellier, Nancy, Nantes, Nice, Rennes, Strasbourg, Toulouse
- Durée obligatoire des stages : 12 mois
- Nombre de partenariats à l’étranger : 37
Les cinq grands domaines de l’école sont la sécurité informatique, le cloud/web, l’embarqué, les environnements virtuels, les data. A la sortie, 33% de ses diplômés partent en SSII, 14% dans l’industrie du logiciel, 8% dans la finance, 1% dans l’industrie. Attention : cette liberté impose un rythme d’enfer, qui laisse très peu de temps libre. Le campus du Kremlin-Bicêtre est ouvert 24 heures sur 24, et régulièrement, certains y dorment ! Les 5 ans coûtent 40 000 euros.
Informaticiens, pas ingénieurs
L’école a été créée en 1999 par des anciens de l’EPITA, école d’ingénieurs spécialisée en informatique du même groupe privé (IONIS). Objectif : garder une liberté pédagogique que ne permettent pas les exigences de la Commission des titres d’ingénieur (CTI). Elle ne délivre donc pas de titre d’ingénieur.
Reconnus pour leurs compétences techniques par des employeurs qui se les arrachent, les "Epitech" se voient reprocher par d’autres l’absence de formation générale propre aux ingénieurs. "Il manque à ces étudiants des compétences de managers, je ne suis pas sûr de leur capacité à évoluer dans l’entreprise", commente un DRH accro aux diplômes d’ingénieurs. Nombreux sont les jeunes à financer leurs études en travaillant pour l’école, à la maintenance des ordinateurs, ou comme assistants pédagogiques. Certains employeurs regrettent que l’encadrement soit confié à des étudiants, ou à d’anciens diplômés, et non à des enseignants. La pratique, toujours la pratique, répondent les dirigeants de l’école.
Cécile Maillard
Raphaël Wach, 30 ans, promo 2008 : "L'Epitech, c'est pour ceux qui veulent mettre les mains dans le cambouis"
"Je n’ai jamais été très scolaire, et je voulais une formation très pratique. L’Epitech, c’est pour les vrais passionnés de l’informatique, qui veulent mettre les mains dans le cambouis. J’ai adoré ma scolarité. Mais en investissement et temps de travail, c’est énorme ! Les élèves vivent là, restent pour travailler sur leurs projets persos. En trois ans d’école, on est déjà d’excellents informaticiens, puis on part un an à l’étranger, et en 5e année, on a une formation plus business, utile pour créer des sociétés. D’ailleurs, je suis en train de lancer ma 5e startup. Je crée des applis iPhone et iPad. La pédagogie Epitech, qui laisse les gens apprendre en autodidactes, forme des informaticiens débrouillards et autonomes !"
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