
Troisième étape studieuse pour le Tour de France Digitale. Après une matinée d’échanges dans l’espace de coworking du Totem de Digital Grenoble, parole a été donnée à Christophe Ferrari, président de Grenoble Métropole, convaincu du destin numérique de la cité alpine qui devrait générer selon lui "plus de 200 % de création d’emplois dans le sofware dans les dix prochaines années".
Autres témoignages attendus en prélude aux pitchs, ceux de Boris Saragaglia et d’Antoine Level, les boss de Spartoo et de Squadrone qui ont livré des anecdotes sur leur parcours d’entrepreneur et les multiples levées de fonds qu’ils ont réalisées, le président du site de vente en ligne de chaussures glissant même qu’il y avait "trop de consanguinité dans le capital risque et pas assez de mixité avec des gens venant du business".
Aguerris et novices
Un lancement inattendu pour les dix start-up en course pour cette demi-finale, originaires de Grenoble, Lyon et même de Paris pour le créateur de PayMyTable, une appli qui permet de payer son addition au restaurant depuis son mobile. Dix parcours différents entre créateurs aguerris et d’autres plus novices, entre des geeks et des néophytes issus du monde industriel ou du sport, tel cet ancien champion de ski cross, Olivier Fabre, qui veut créer avec ZeeMono, le "Google du cours de sport". Entre le promoteur d’une plate-forme web dédiée au management d’applications mobiles, Florian Bureau d’APPS Panel, et les défricheurs de la technologie programmatic, de l’automatisation des écrans digitaux (publicitaires) out of home (DOOH), en plein essor selon Olivier Le Bas de Catchads. Un casting masculin à une exception près.
Fashion et entertainment
Sur un autre registre, Adrien Deslous-Paoli a présenté le premier bureau d’études de la fashion tech, De Rigueur Lab, qui entend connecter les accessoires de mode, de maroquinerie notamment. Non sans avoir été victime du syndrome de la démonstration en direct, d’un bug sans conséquence pour son pitch.$
Serial startuper, Sylvain Montreuil a présenté dans un franglais assumé son nouveau projet de social network for entertainment, qui a déjà séduit le CES de Las Vegas en janvier et est en passe de dealer avec Verizon pour le prochain Super Bowl. Partisan du "Save it yourself", Xavier Pain a promu lui un petit objet sans fil qui peut se plugger à une machine, un capteur made in France particulièrement apprécié des industriels qui l’ont testé pour réduire leur facture énergétique.
Le coup de cœur pour Deligreens
Les créateurs récidivistes de Peliqan proposent eux de faciliter le transport de colis volumineux à la demande, une autre manière de contribuer à l’économie collaborative en réutilisant des objets d’occasion. Arpenteurs du monde, les deux fondateurs de SamaSame.com veulent aider les routards à se faire comprendre partout dans le monde, avec une appli mobile de dialogue par les images. Leur présentation dynamique n’a pas suffi pour décrocher le coup de cœur de l’audience revenu à Deligreens.
Ce service de livraison à domicile de produits bio et locaux est développé dans la région lyonnaise, en relation avec une cinquantaine de producteurs à l’entour. Un business model que les trois cofondateurs étendent dupliquer dans d’autres villes européennes. Un coup de cœur fêté autour d’une "petite mousse", des coffrets de bières de micro-brasseries proposés par une start-up grenobloise. Sans préjuger de la qualification de l’un des participants de cette étape grenobloise à la finale du Tour de France Digitale le 30 juin prochain.
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