Et si le futur de Leap Motion était un rachat par Samsung ?
La dernière démonstration en date de Leap Motion est un accessoire pour le Gear VR, le casque de réalité virtuelle mobile de Samsung (qui s'utilise avec ses smartphones haut de gamme). Une énième itération de sa technologie toujours aussi prometteuse, mais qui jusqu'ici ne s'est jamais vraiment matérialisée sur le marché. La complémentarité avec le Gear VR semble cependant évidente, et pose la question d'un hypothétique rachat par Samsung pour faire face au Daydream View.
Julien Bergounhoux
Leap Motion fait partie de ces innovateurs qui peinent à décoller. La start-up américaine, fondée en 2010, a marqué 2013 par sa technologie de détection des mouvements des mains, imaginée comme un complément au clavier d'ordinateur. Elle s'est ensuite réorientée vers la réalité virtuelle avec l'avènement d'Oculus, mais s'est retrouvée dans une situation délicate quand ce dernier a racheté l'un de ses concurrents et préféré se concentrer dans l'immédiat sur des contrôleurs physiques. Leap Motion a continué depuis à parfaire sa technologie, en donnant régulièrement des démonstrations pour faire état de ses progrès. Reste qu'elle n'est pour le moment intégrée à aucun produit commercial (le partenariat avec OSVR restant nébuleux)... Et que cela commence à faire long.
Dans sa dernière démonstration en date, son capteur a été miniaturisé et se voit intégré à un casque Gear VR de Samsung, qui fonctionne avec un smartphone. Un saut vers la VR mobile qui a du sens : les trois grands acteurs du haut de gamme (Oculus, HTC et Sony) ont tous leur propre solution, tandis qu'une solution transportable bénéficie d'avoir le moins d'accessoires possible. C'est entre autres pour ça que Samsung se contente par défaut d'inclure un pavé tactile sur le côté du Gear VR (même si des manettes peuvent y être connectées en bluetooth). De son côté, Google y remédie avec Daydream en prévoyant un espace de stockage pour le contrôleur à l'intérieur du casque lorsqu'il n'est pas en cours d'utilisation.
Un avantage décisif pour la VR mobile... possible motif d'un rachat ?
Le fait que les casques Daydream soient accompagnés par défaut d'un contrôleur équipé de gyroscopes est un grand avantage (malgré ses défauts) pour la plateforme de Google face à celle de Samsung et Oculus. L'ajout d'un module Leap Motion non seulement comblerait cette différence mais donnerait une avance conséquente à Samsung, du moins jusqu'à une éventuelle fusion de Tango et Daydream. La reconnaissance des mains que fournit Leap Motion est en effet bien plus immersive et satisfaisante que ce qui existe sur smartphones aujourd'hui. Les responsables de la start-up affirment par ailleurs que son coût est très faible, de l'ordre de 10 dollars pour le hardware et la licence d'utilisation du software.
Leap Motion n'a pas dévoilé de nouveaux partenariats, mais laisse entendre qu'elle travaille avec plusieurs fabricants et que des accessoires incorporant sa technologie devraient arriver sur le marché en 2017. Elle se targue aussi d'une utilisation de son SDK par 260 000 développeurs... Reste que pour la start-up, la meilleure perspective est probablement celle d'un rachat. Et si ni Oculus, ni Google, ni HTC ne sont intéressés, Samsung pourrait bien l'être. L'utilisation exclusive de cette technologie par un nouveau Gear VR coïncidant avec la sortie du Galaxy S8 l'aiderait à asseoir sa supériorité sur le marché, et ce alors que 2017 s'annonce comme une année riche en lancement de casques sur le marché (accessoires mobiles mais aussi appareils autonomes).
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