[Etude] Les développeurs heureux au travail, autonomes dans leur formation et pourtant, ils vont quitter leur entreprise
Heu-reux. Les développeurs le sont assurément dans leur métier et dans leur entreprise.
C'est ce que montre une étude réalisée pour RégionsJob.
Pourtant, ils sont prêts à partir pour gagner plus, et ce d'autant qu'ils reçoivent de nombreuses sollicitations.
Ce sont les acteurs clés de la transformation digitale, ceux sans lesquels elle ne reste qu'un projet. ils sont pourtant assez mal connus et cantonnés à quelques clichés sur les nerds ou les geeks. Les développeurs - puisque c'est d'eux dont il s'agit - sont aussi des salariés avec des envies et des demandes. Mauvaise nouvelle pour les entreprises : la fidélité n'est pas forcément leur première qualité. C'est l'une des conclusions de l'étude menée par RégionsJob (1).
Ils sont plutôt contents de leur situation actuelle. 55 % d'entre eux se disent plutôt heureux et 15 % se déclarent très heureux au travail. Chez les seuls freelances, ils sont 33 % à se dire très heureux et 55,7 % à l'être plutôt. Par ailleurs, 54 % aiment plutôt son entreprise et pour 26 %, c'est le big love (ils l'aiment beauocup). 49 % déclarent aimer beaucoup leur métier et 13 % l'aiment plutôt (chez les freelances les proportions sont respectivement de 71,6 % et de 27,3 %) .
Contents et volages pour l'argent
Et pourtant... Quand on leur demande s'il pensent travailler dans la même entreprise dans un an, ils sont 44 % à répondre négativement. la proportion monte à 60 % pour un horizon de deux ans et à 84 % pour un quiquennat. Ils iront ailleurs mais pas forcément pour faire un autre métier. Une majorité d'entre eux compte bien exercer le même métier dans cinq ans (62 %), deux ans (81%) et un an (89 %).
Ce qui les poussera à changer d'entreprise, c'est la triste réalité du monde. Le salaire arrive en tête des motivations citées par 75 % des développeurs. Rien d'étonnant à cela, puisque un gros tiers (35,4 %) se trouve assez payé. Derrière l'argent, 58 % citent les technologies ou les méthodes utilisées chez leur nouvel employeur et 47 % l'équilibre entre la vie professionnelle et la vie privée. En queue de classement, on trouve la culture d'entreprise (21 %) ou le produit (12 %).
Et ils pourraient bien partir rapidement. En effet, 39 % d'entre eux reçoivent en moyenne entre 1 et 3 sollicitations. Pas moins de 22 % en obtiennent entre 4 et 10... et 6 % plus de 10. Ce qui laisse un peu d'espoir à leurs employeurs actuels, c'est que ces démarchages ne sont pas toujours bien calibrés. Seulement 12 % les trouvent très pertinents, et 35 % assez pertinents.
Acteurs de leur formation
Autre enseignement très intéressant de l'étude : la formation. Les développeurs sont très actifs pour développer seuls leurs compétences. Ainsi, 60,8 % déclarent faire de la veille ; 47,6 % disent travailler sur des projets personnels (side project) à côté de leur emploi et 26 % indiquent participer à des hackathons ou des "challenges de dev". De plus, 80 % déclarent se former régulièrement aux nouveautés liées à leur métier ou aux nouveaux langages de développement. Pour cela, ils consultent des sites spécialisés (78,2 %) et suivent des cours en ligne (72.6 %). Les formations présentielles financées par l'entreprise ne sont citées que par 18,7 % des dévelopeurs.
(1) - Enquête réalisée par RégionsJob via le Blog du Modérateur et hellowork entre le 1er et le 16 mars 2018 via un questionnaire en ligne auprès d'un échantillon de 836 développeurs en poste ou en freelance.
[Etude] Les développeurs heureux au travail, autonomes dans leur formation et pourtant, ils vont quitter leur entreprise
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