Eydolon veut couvrir la France de centres de réalité virtuelle
Un groupe de jeunes entreprises s'est rassemblé pour développer l'écosystème national de la réalité virtuelle. Son premier projet est Eydolon, une série de centres de divertissement dont il espère parsemer la France.
Julien Bergounhoux
Mis à jour
02 décembre 2016
La renaissance de la réalité virtuelle et son arrivée sur le marché grand public s'est principalement faite par les grands acteurs technologiques américains (Oculus, Valve, Google) ou asiatiques (Samsung, HTC, Sony). Elle a eclipsé en cela l'expertise française qui s'était développée ces vingts dernières années, rougeoyant comme une braise sous la cendre de la première flambée de la VR.
Pour autant, la France n'a pas dit son dernier mot. Plusieurs petites entreprises venues d'horizons divers (Immersive Business Advantage, C2Care, DigitEyes, Hypersuit, KissTheFuture, Magnificat Film, Audionamix...) se sont réunies sous la forme d'un groupement d'intérêt économique (GIE) afin de développer un écosystème national. Elles se sont notamment associées à Laval Virtual et à la start-up Sparkom pour les aspects formation et montée en compétence. "C'est une structure très légère, très modulaire, explique Yann Toullec, son cofondateur. Nous demandons simplement aux sociétés membres de contribuer un développeur ou un graphiste pendant un temps pour un projet. Cette flexibilité est notre force."
Un grand projet de centres de réalité virtuelle
Les projets du GIE vont du monde professionnel au grand public. Il développe notamment un concept de centres de divertissement en réalité virtuelle sous la marque Eydolon, dont la première mouture doit ouvrir ses portes dans la banlieue lyonnaise le 15 décembre 2016 au soir, au sein du parc Exalto de Villeurbanne. Il est partenaire pour l'occasion du site d'e-commerce LDLC.com (fournisseur d'équipements informatiques) et du groupe Altiplano (créateur de parcs de loisirs).
Il s'agit en quelque sorte d'un mix entre la salle d'arcade et le "laser game". Le premier centre fait 200 m2 pour une capacité d'accueil de 20 joueurs et 10 spectateurs, mais Yann Toullec assure que le concept peut monter jusqu'à 1500 m2. Au lancement, le centre de Lyon disposera de trois attractions principales, baptisées "The Arena", "The Immersion" et "The Flying Experience". Les deux premières sont des jeux à plusieurs (jusqu'à trois et quatre joueurs respectivement) utilisant un casque HTC Vive et un tapis omnidirectionnel Wizdish de RoVR. La troisième permet de simuler une expérience onirique de vol ou de nage libre dans des univers fantasmagoriques à l'aide d'un équipement fournit par Hypersuit.
"Nous prévoyons de rafraîchir ces expériences tous les quatre mois, précise Yann Toullec. Nous voulons constituer un catalogue et créer des franchises. Nous travaillons aussi sur notre propre hardware avec Laval Virtual, mais notre première force est le contenu." Tout le software est développé en interne d'après lui. Questionné sur la difficulté d'entrer en concurrence avec l'initiative Vive Arcade de HTC, Yann Toullec répond que le marché est encore trop vaste pour qu'une réelle rivalité s'établisse, et que VR Connection développera également du contenu pour HTC.
Du e-sport en réalité virtuelle façon "Intervilles"
Une chose est sûre, ce groupe d'entreprises a de l'ambition. "Nous voulons ouvrir 20 salles en 2017 dans les grandes villes de France, dont un grand centre à Paris, reprend le fondateur. Nous prévoyons ensuite de nous étendre à l'international." Une fois plusieurs centres ouverts, Eydolon prévoit de lancer des concours e-sport opposant les villes les unes aux autres, avec la possibilité pour des spectateurs d'observer les matchs. Chaque centre sera par ailleurs équipé de postes statiques d'introduction à la réalité virtuelle, proposant de petits jeux, des visites immersives ou des films à 360°.
Malgré un lancement dans deux semaines, les tarifs n'étaient pas encore calés lors de notre entretien, mais Yann Toullec estime qu'ils tourneront autour de 10 à 40 euros en fonction de l'expérience choisie et du temps passé à y jouer. Reste à voir s'il connaitra le succès nécessaire à l'expansion dont rêve son cofondateur.
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