
Si l'acquisition de la messagerie WhatsApp par Facebook a été annoncée en février, il n'est effective que depuis le lundi 6 octobre. Le géant américain avait dû obtenir le feu vert des autorités américaines de la concurrence et de la Commission européenne. Celle-ci n'a donné son aval qu'en septembre.
Facebook a donc dû patienter pour acquérir l'application mobile aux 600 millions d'utilisateurs. Seulement voilà : entre temps, le cours de bourse de Facebook a gagné près de 14% (à 77,17 dollars vendredi). Ce qui est une bonne nouvelle pour la société, mais alourdit la facture du rachat, une bonne partie de la transaction étant réalisée en actions.
Investissement difficile à rentabiliser ?
Résultat : Facebook a déboursé 21,9 milliards de dollars (dont 4,59 milliards en numéraire) pour s'offrir la start-up, et non 19 milliards comme annoncé à la signature. Facebook a versé dans le panier de la mariée 223,7 millions d'actions (valorisées en fonction du cours du3 octobre à 17,3 milliards de dollars). Le fondateur de WhatsApp Jan Koum obtiendra près de deux milliards de dollars en actions, sur quatre ans, une façon de l'encourager à rester dans la société.
Mark Zuckerberg a donc fait chauffer le chéquier : lui reste maintenant à bâtir une stratégie de monétisation pour tenter de rentabiliser cet investissement colossal, l'un des plus importants rachats du secteur. Le fondateur de Facebook estime que WhatsApp a le potentiel pour attirer "2 à 3 milliards d'utilisateurs".
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