Facebook développe son propre système d'exploitation pour la réalité augmentée

Facebook est déterminé à dominer la prochaine ère de l'informatique, qui sera selon lui celle de la réalité virtuelle et augmentée. Il ne veut pas se retrouver à nouveau sous le joug d'Apple et de Google, comme dans les smartphones. Et il investit en conséquence. L'entreprise fait construire en ce moment un campus de 71 500 m2 dans la banlieue de San Francisco qui abritera 4000 employés de sa division AR/VR. Des équipes dédiées majoritairement au développement d'appareils électroniques, qui vont des puces jusqu'à un système d'exploitation maison.

 

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Facebook développe son propre système d'exploitation pour la réalité augmentée

Facebook ne relâche pas ses efforts pour s'imposer comme l'acteur de référence en matière de réalité virtuelle et augmentée. L'entreprise fait construire en ce moment même un nouveau campus de 71 500 mètres carrés pour sa division AR/VR. Il est situé à Burlingame, dans la région de la baie de San Francisco, à 25 km du quartier général de Facebook à Menlo Park. Son inauguration est prévue au second semestre 2020. Il hébergera 4000 employés, dont une majorité se focalisant sur la conception de nouveaux appareils électroniques.

Un système d'exploitation maison

L'une de ces équipes travaille depuis 2018 sur un nouveau système d'exploitation afin de s'affranchir d'Android, sur lequel Google exerce un grand contrôle. Le chef d'orchestre en charge de ce développement est Mark Lucovsky, l'un des ingénieurs ayant contribué à la création de Windows NT chez Microsoft.

Le travail se concentre principalement sur les besoins de futures lunettes de réalité augmentée, même si les casques VR de l'entreprise pourraient éventuellement en bénéficier. Ces informations, révélées par le média spécialisé The Information le 19 décembre, soulignent la profonde transformation qu'est en train de vivre Facebook, d'un spécialiste des réseaux sociaux vers un fabricant d'appareils électroniques.

En quête d'autosuffisance

Bientôt des Facebook stores ?

 

D'après TechCrunch, Le nouveau campus de Facebook va se voir doter d'une boutique ouverte au public dans laquelle il sera possible de venir essayer – et d'acheter – les produits de l'entreprise. Cela inclut les casques de réalité virtuelle Oculus et les appareils Portal. Un premier pas vers des "Facebook stores", à la manière d'Apple ou de Microsoft ?

Jusqu'à présent, le plus grand changement que l'entreprise ait connu dans son histoire est le pivot du web vers les applications mobiles. Il a permis au réseau social de pleinement profiter du boom des smartphones, et ses applications restent aujourd'hui celles qui sont le plus téléchargées chaque année. Mais Facebook souffre en contre-partie de sa dépendance aux plates-formes qui font tourner lesdits smartphones : iOS et Android.

C'est pour s'en défaire – après l'échec cuisant du "Facebook phone" – que Mark Zuckerberg a choisi d'investir dès 2014 dans la réalité virtuelle et augmentée, qu'il perçoit comme la prochaine grande évolution de l'informatique. Car Facebook veut s'assurer d'avoir une place dans la prochaine génération d'appareils informatiques, même en cas de différend avec Apple ou Google. Ces efforts sont désormais en train de s'intensifier à coup de milliards de dollars d'investissement par an.

Des milliards investis dans la recherche

Outre la mise au point d'un OS, Facebook développe un assistant vocal et se serait même rapproché de Microsoft pour pouvoir l'entraîner à l'aide des données de Bing, d'après The Information. L'entreprise travaille aussi à la conception de ses propres puces électroniques, et aurait été en pourparlers cette année pour racheter Cirrus Logic, un fournisseur de composants électroniques texan dont la capitalisation boursière s'élève à 4,5 milliards de dollars.

Les recherches se poursuivent en parallèle sur des technologies plus futuristes. The Information a eu des nouvelles du projet d'interface neuronale présenté par Facebook en 2017, qui a pour objectif de permettre à un utilisateur d'écrire juste en pensant à une vitesse de 100 mots par minute. Il est encore loin d'être industrialisable, mais le hardware nécessaire a été miniaturisé, passant de la taille d'un réfrigérateur à celle d'un appareil qui tient dans la main. Le taux d'erreurs a été considérablement réduit et plus de mots sont désormais reconnus par le système. Pour renforcer ces efforts, Facebook a racheté fin septembre la start-up CTRL-labs, qui est à l'origine d'un brassard permettant d'intercepter les commandes du cerveau à la main et de former du texte de cette manière.

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