Finfrog veut démocratiser le microcrédit sur mobile. Voici comment !
La fintech Finfrog propose des prêts de 200 à 600 euros pour permettre aux travailleurs indépendants de financer des projets du quotidien.
Financer la réparation d'une voiture, un déménagement, la reprise d'études, les reportages d'une journaliste indépendante ou encore le matériel d'un livreur à vélo… C'est ce que propose la fintech Finfrog spécialisée dans le microcrédit. "Nous proposons des prêts allant de 200 à 600 euros, remboursables sur deux ou trois mensualités. Si nous prêtons 300 euros, par exemple, le particulier remboursera trois fois 103 euros. Le coût total est donc de 9 euros", expose Riadh Alimi, le fondateur de l'entreprise.
Une innovation technologique et sociétale
Le parcours s'effectue en ligne depuis un mobile ou un ordinateur avec la promesse de pouvoir faire une demande en quelques minutes, d'obtenir une réponse en 24 heures et de recevoir les fonds dans un délai de 48 heures, "là où avec le circuit classique il faut attendre deux semaines", souligne Riadh Alimi. Si Finfrog affiche un temps de traitement aussi rapide c'est en partie grâce à l'automatisation des procédés, affirme la start-up. "Nous récupérons de manière cryptée les derniers relevés bancaires des clients via une API sécurisée", explique l'entrepreneur.
Cette offre de microcrédit s'adresse entre autres aux travailleurs indépendants et plus largement aux personnes actives n'évoluant pas sous le régime d'un CDI, soit environ 5 millions de Français. "Nous avons voulu une offre ouverte au plus grand nombre pour couvrir des populations qui n'auraient pas eu accès à un financement avec le système classique", indique le fondateur. La start-up vient d'ailleurs de recevoir 500 000 euros de Bpifrance pour récompenser son innovation technologique et sociétale dans le cadre du Concours d'innovation numérique 2017.
400 microcrédits déjà octroyés
Les fonds prêtés sont quant à eux récoltés auprès de particuliers via une plate-forme de crowdfunding. "Aujourd'hui nous n'avons pas assez de recul pour calculer un taux de rendement annuel garanti, mais nous avons réussi à créer un premier cercle de particuliers intéressés par l'aspect sociétal et la possibilité de financer l'économie réelle", raconte Riadh Alimi. De son côté, FinFrog prélève une commission de 1 à 3% sur les montants prêtés pour se rémunérer. Pour l'heure, la start-up compte une petite communauté d'une cinquantaine de prêteurs seulement. "Depuis décembre dernier, nous avons octroyé 400 prêts pour un montant total d'environ 200 000 euros", indique Riadh Alimi.
Grâce au soutien de Bpifrance et à une levée de fonds de 500 000 euros auprès de business angels, la fintech entend doubler la taille de ses effectifs (actuellement 7 personnes) d'ici la fin de l'année et ouvrir un bureau en dehors de la région parisienne. Elle s'attachera aussi à fluidifier son interface et à automatiser davantage le traitement des dossiers.
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