[Fintech] Ibanfirst veut créer une banque en kit pour les PME

La start-up belge IbanFirst veut construire, avec d'autres fintechs, une plate-forme pour proposer une palette de services financiers à ses clients : les PME. Une offre qui repose sur une importante infrastructure technologique ouverte et sur laquelle différentes briques peuvent venir se connecter. 

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[Fintech] Ibanfirst veut créer une banque en kit pour les PME
Les équipes de la start-up belge Ibanfirst.

"Pour les entreprises, je ne crois plus à la banque universelle", lance Pierre-Antoine Dusoulier, CEO de la start-up belge IbanFirst et ancien directeur général de Saxo Banque en France. Fondée en 2013 au sein même de Saxo Banque, la jeune pousse (qui s'est depuis émancipée) entend casser les codes de la banque en facturant ses clients (des PME) uniquement en fonction de leur usage.

Une banque sur-mesure bâtie avec les fintechs

"Au départ, nous avons construit une plate-forme de paiement pour aider les PME à payer leurs fournisseurs à l'international dans une autre devise que l'euro", raconte l'entrepreneur. "Pour proposer ce service, on a dû bâtir un core banking (système d'information bancaire, ndlr) et on s'est rendu compte que cette infrastructure pouvait être utilisée pour délivrer bien d'autres services", poursuit-il.

Depuis sa création, la start-up a donc pivoté. Elle propose désormais aux PME d'ouvrir en ligne un compte gratuit pour se faire payer de leurs clients et régler leurs fournisseurs. A terme, la jeune pousse entend construire un véritable écosystème en rassemblant une série de fintechs, qui se connecteront à son infrastructure technologique. Via leur compte Ibanfirst, les PME clientes pourraient alors avoir accès à une plate-forme unique regroupant une batterie de services financiers, développés par des fintechs spécialistes dans leur domaine. "Le compte de base sera gratuit et constituera la pièce centrale du puzzle. Ensuite, si la PME cliente a besoin de services supplémentaires, elle pourra utiliser un service branché sur la plate-forme et ne le payera que si elle l'utilise", décrit Pierre-Antoine Dusoulier. "C'est un modèle de banking as a service", résume-t-il.

10 millions d'euros levés

A la place d'une banque traditionnelle multicasquette, qui ne peut délivrer correctement tous les services dont peut avoir besoin une entreprise, l'entrepreneur veut donc mettre en place une banque à la carte. Cette banque sur mesure serait alors construite grâce à l'agrégation de plusieurs services via les Open API, des briques technologiques qui permettent d'accéder aux données du système d'information. "Toute notre infrastructure de core banking est disponible en API. Nous sommes déjà prêts pour la DSP2", confirme le CEO, en faisant référence à la directive européenne qui obligera, dès 2018, les banques à rendre accessibles à des tiers, les informations liées aux soldes et aux mouvements bancaires des comptes courants.

Pour soutenir cette ambition, la start-up a finalisé en novembre dernier une levée de fonds de 10 millions d'euros auprès de Xavier Niel, via son fonds d'investissement NJJ Capital, et d'autres business angels. Grâce à cette augmentation de capital, Ibanfirst entend renforcer sa partie technique pour multiplier les partenariats avec les fintechs et déployer son offre commerciale.

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