[Fintech] Moneytis, le Booking des transferts d’argent, prend ses marques à Y Combinator
Après l'accélérateur Lisbon Challenge au Portugal et celui de la banque ING à Amsterdam, Moneytis finit son tour des programmes d’accélération par le plus prestigieux d’entre eux : Y Combinator à San Francisco, le propulseur d’Airbnb, Dropbox ou encore Pinterest. La fintech qui se veut "le booking des transferts d'argent" est la seule pépite tricolore de la nouvelle promotion.
Klervi Drouglazet, à San Francisco
“Nous avons tout fait pour être le candidat parfait. Nous nous sommes super bien préparés !” Voilà trois semaines que Christophe Lassuyt, co-fondateur de Moneytis, s’est installé à San Francisco avec les huit membres de son équipe. “Être ici est une excuse valable pour faire ce que toute start-up devrait faire en temps normal : se couper du monde et bosser à fond sur son projet pendant quelques mois.”
Les deux fondateurs se sont rencontrés chez Amaris, lorsque le groupe international de conseil n’était encore qu’une start-up. Christophe Lassuyt était basé en Chine et Etienne Tatur en France. “Quand je voulais transférer de l’argent de la Chine vers la France, c’était très compliqué”, se souvient Christophe Lassuyt. Partant de ce constat, l’idée de la jeune pousse commence à prendre racine : comparer les solutions de transactions financières comme le font certains sites avec les prix des hôtels et ainsi simplifier cette démarche inhérente à la vie d’expat.
Personnaliser le transfert d’argent
Moneytis ("Money transfert is simple") voit le jour début 2015. “250 millions de personnes dans le monde vivent en dehors de leur pays d’origine, dont plus d’un million de Français. Ces personnes ont besoin d’envoyer de l’argent dans leur pays d’origine. Nous offrons une façon de comparer plus d’une centaine d’opérateurs de transferts d’argent”, détaille Christophe Lassuyt.
“Nous accompagnons et discutons avec nos clients via un chat. Nous faisons ce que les banques ne peuvent pas se permettre de faire : hyper-personnaliser notre relation avec chaque client”. Une messagerie instantanée permet à l’utilisateur de poser des questions en temps réel à l’équipe du comparateur en ligne. Le service de comparaison est entièrement gratuit pour l’utilisateur. Moneytis prend une rétro-commission sur les opérateurs. Pour l’heure, près de 90 % des clients sont des particuliers mais Moneytis compte se tourner davantage vers le B2B.
"Un meilleur service que les banques"
Avant d’intégrer un nouvel opérateur à leur comparateur, Moneytis le passe au crible : respect du tarif affiché, rapidité du transfert... L’opérateur doit bien évidemment être certifié par l’AMF et l’ACPR. Pour Christophe Lassuyt, la fintech joue un rôle primordial car les technologies permettent des frais moins élevés et des transactions très sécurisées. "Transférer de l’argent en passant par une fintech est beaucoup plus sûr que de se rendre à un guichet Western Union avec une carte d’identité qui pourrait être falsifiée."
Le co-fondateur estime que “les fintech offrent un meilleur service que les banques”. Et si les banques se contentent de racheter les fintech plutôt que de faire évoluer leur propre service, "c’est une question d’ordre culturel. Aucune personne travaillant actuellement dans une start-up n’a envie de travailler dans une banque, ce n’est ni complémentaire, ni cumulable. Ensuite, dans une fintech, on ne travaille pas aux mêmes rythmes ni avec la même mentalité que dans une banque traditionnelle”
Moneytis a effectué un premier tour de table de 300 000 € en mai 2016. Parmi les investisseurs : la banque ING qui avait accueilli Moneytis pendant huit mois aux Pays-Bas. À l’issue de Y Combinator, la fintech française espère lever un montant considérable en avril 2017. “Comme toute start-up, nous ne savons pas si dans un an ou deux, nous serons encore de ce monde. La différence quand on est à YC, c’est qu’on sait que les start-up qui ont eu le plus de succès dans le passé ont connu les mêmes étapes”, confie Christophe Lassuyt qui se réjouit d’être aidé par ceux qui ont porté des "billion dollar companies" dans le passé. “Alors, pourquoi pas nous ?”
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