[Fintech R.Evolution] Avec les ITO, Kriptown permet aux start-up de se financer plus rapidement

Avec sa solution d’entrée en bourse tokenisée, la start-up parisienne Kriptown entend répondre aux besoins de financement des start-up tout en rassurant les investisseurs. Opérationnelle depuis octobre 2018, la fintec prévoit d'accompagner une quinzaine de jeunes pousses d’ici la fin de l’année.

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[Fintech R.Evolution] Avec les ITO, Kriptown permet aux start-up de se financer plus rapidement
Kriptown a déjà permis à une première start-up, Tako, de lever 475 000 euros en 2 mois en début d'année.

Répondre aux besoins de financement des start-up et PME d’un côté, et à la problématique de liquidité des investisseurs de l’autre. Deux objectifs que la fintech Kriptown s’est employée à combler en lançant une solution d’ITO (Initial token offering) permettant aux jeunes pousses de lever des fonds plus rapidement tout en offrant aux investisseurs un marché secondaire.


L'ITO, la combinaison entre l'ICO et l'IPO

L’ITO est une levée de fonds combinant les avantages de l’ICO (processus blockchain et smart contracts) avec le modèle de l’IPO (l’entrée en bourse). En bref, "une introduction en bourse tokenisée", résume Mark Kepeneghian, CEO de Kriptown. Contrairement aux ICO, les fonds sont exclusivement levés en euros afin d’éviter les risques de blanchiment d’argent et de financement illicite. Ils sont ensuite cotés en tokens sur un marché secondaire où les investisseurs pourront les acheter ou les revendre en un clic via un carnet d’ordre, comme sur les plateformes de trading boursier. "Avec les ITO, les investisseurs ne deviennent donc pas actionnaires de la start-up, mais propriétaires de tokens dont la valeur est liée à celle des parts de l’entreprise. Ils n’ont plus à attendre une entrée en bourse hypothétique de la start-up", explique le responsable.


A la croisée des mondes ICO et IPO, "la fintech cible un large éventail d’investisseurs : du trader pour compte propre à l’adepte du financement participatif. Ou encore les business angels et les institutionnels à la recherche de pépites…", détaille Mark Kepeneghian. En France, le marché boursier est estimé à 3,67 millions d’actionnaires individuels.

Les start-up candidates passées au crible

Afin de rassurer les potentiels investisseurs, les start-up candidates doivent montrer patte blanche et produire un “white paper” avant de pouvoir entrer sur ce marché secondaire. Ce document, inspiré du prospectus de l’AMF pour le marché boursier, synthétise les informations de la start-up afin de permettre aux investisseurs un choix avisé. Il est expertisé, en externe, par une agence de notation chargée de vérifier la méthode de valorisation et l’utilisation des fonds ; un cabinet d’avocats qui s’assure, en contrôlant les statuts de l’entreprise et le pacte d’actionnaire, qu’il n’existe aucun vice caché. Enfin, ce "white paper" passe entre les mains d’un commissaire aux comptes qui vérifie que l’ensemble des données (chiffre d’affaires, charges salariales..) portées sur le document sont valides. "Cette procédure, essentielle, permet également aux start-up de se structurer", pointe Mark Kepeneghian.

Objectif : une quinzaine de start-up accompagnées d‘ici fin 2019

A ce jour, plus de 150 start-up se sont déjà montrées intéressées par la solution de financement de Kriptown. “Il faut dire que nous ne prélevons en moyenne qu’1,5% de la levée de fonds. Il n’y a pas de frais fixes, souligne le fondateur. Ces 1,5% couvrent tout juste les frais de nos experts. Nous nous rémunérons sur le marché secondaire, en ponctionnant 0,8% à l’acheteur et au vendeur sur chaque transaction. Ce sont donc les investisseurs qui payent pour la levée de fonds de la start-up".


La fintech, qui a conclu un premier partenariat avec la Banque Postale qui la conseille, a déjà accompagné une première start-up, Tako, fin janvier 2019. Celle-ci a ainsi pu lever 475 000 euros en 2 mois. Elle s'apprête à en épauler une seconde, Verhauser, pour une levée de fonds de 200 000 à 600 000 euros. Au total, Kriptown prévoit d'accompagner une quinzaine de jeunes pousses d’ici la fin de l’année. Auto-financée à ce jour, la start-up parisienne d’une dizaine de personnes entend également lancer sa propre levée de fonds dans les mois à venir afin de pouvoir s’ouvrir au marché européen.

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