France 2030 : le gouvernement annonce les projets retenus pour mieux surveiller l’espace
Les cinq projets lauréats de l’appel d’offres “Catalogue de données pour la surveillance de l’espace” vont travailler à doter la France de solutions pour mieux cataloguer et suivre les nombreux objets qui peuplent l’espace.
La France ne compte visiblement pas faire l’impasse sur l’espace. Dans le cadre de France 2030, le plan massif d’investissement pluriannuel doté de 54 milliards et dévoilé par Emmanuel Macron en octobre 2021, 1,5 milliard d’euros sont consacrés au volet spatial.
Lundi, le gouvernement a annoncé les cinq projets retenus pour développer des solutions de surveillance de l’espace et améliorer la sécurité des opérations, alors que l’augmentation du nombre d’objets en orbite peut représenter un risque, aussi bien en cas de fragmentation pour les satellites que pour la population, si les débris issus d’une éventuelle collision venaient à retomber au sol.
Enjeu de souveraineté
L’appel d’offres “Catalogue de données pour la surveillance de l’espace” avait été lancé le 29 avril dernier. “Les données de surveillance de la terre comme de l’espace sont stratégiques et la France doit être en mesure de les collecter et de les exploiter de manière compétitive et autonome”, a déclaré le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire. Car l'espace est aussi un terrain de souveraineté. "Le monde du spatial dans lequel nous vivions était un monde oligopolistique tenu par quelques États", avait souligné le chef de l'État au moment de présenter France 2030.
Ainsi, un consortium composé d’Arianegroup, Eutelstat, Magellium, Sodern et Safran Reosc va par exemple développer un service de données par déploiement de capteurs optiques multi-orbites tandis qu’un autre, porté par U-Space, Airbus et 3D Plus, prévoit de développer un satellite spécialement conçu pour observer les objets spatiaux.
Plus de 36 000 débris spatiaux
Les outils basés sur la donnée sur lesquels les lauréats vont à présent plancher devraient permettre au Centre national d’études spatiales (CNES) de pouvoir mieux suivre et cataloguer la population d’objets orbitant autour de la terre. Selon l’Agence spatiale européenne (ESA), plus de 36 000 débris d’une taille supérieure à 10 cm flotteraient au-dessus de nos têtes actuellement.
“Le nombre croissant de constellations mises en orbite exige que nous soyons en mesure de mieux connaitre l’environnement spatial, maitriser les risques de collisions et leurs impacts, lors des opérations spatiales”, a déclaré la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau.
Une seconde phase de démonstration devrait avoir lieu en 2024 après que les meilleurs projets auront été sélectionnés sur la base de cette première phase.
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