Social. Deux ans après l’annonce par la direction américaine du groupe de l’arrêt programmé du site de production toulousain et de la branche téléphonie mobile, une trentaine de salariés de Freescale Semiconductor Toulouse ont souhaité marqué l’anniversaire et demander des comptes à la direction du site sur l’avancée du plan de reclassement des personnels.
En avril 2009, la direction de Freescale Semiconductor annonçait en effet, coup sur coup, l’arrêt pour la fin 2009, au niveau mondial, de l’activité communication (produits utilisés dans la téléphonie), ce qui concerne directement 236 emplois de cadres et ingénieurs à Toulouse (Haute-Garonne), et l’arrêt des activités de production du site toulousain, programmé pour fin 2011, avec
la suppression à cet horizon de 820 postes. Ne resteraient alors sur Toulouse, que 500 à 600 postes de R&D.
Denis Blanc, directeur du site de Toulouse, confirme bien que la production s'arrêtera en fin d'année, mais se veut également confiant : « contrairement à certaines rumeurs, nous n’arrêterons pas l’activité avant la fin de l’année 2011 et il n’y aura pas de licenciement avant le mois d’octobre prochain ».
D’ici là, l’objectif reste le même : « nous cherchons des solutions pour l’ensemble des personnels concernés ». Selon Denis Blanc, plus de 500 personnes ont déjà trouvé des solutions de reclassement, 230 pour la branche téléphonie (dont les 50 emplois repris par l’implantation d’un centre de R&D d’
Intel à Toulouse) et 270 dans les services de production.
Dès 2009, la direction a fait appel au cabinet de reclassement DBM, qui assure, depuis, une permanence sur le site. « Nous avons la chance d’être au cœur d’un bassin d’emplois très dynamique », souligne Denis Blanc. De nombreuses offres d’emplois émanent en effet du secteur aéronautique,
Airbus en tête, mais aussi du CHU de Toulouse (notamment pour de la maintenance d’équipements) et de Tisseo (transports en commun de Toulouse et de son agglomération). « Une soixantaine de salariés Freescale sont actuellement engagés dans un processus de recrutement chez Airbus », précise Denis Blanc.
D’autres salariés ont préféré se lancer dans la création d’entreprises, que ce soit du commerce, de l’artisanat, mais aussi des entreprises de TIC. Parmi elles, des sociétés telles que Sigfox, qui développe des activités de radiocommunication et qui emploie déjà une quinzaine de salariés ; Beenetic, également positionnée sur des solutions de radiocommunication, pour de la gestion de places de parking, ou de la gestion de panneaux solaires à distance ; ou encore MH Comm, qui travaille à la mise au point de solutions adaptées à l’hospitalisation à domicile.
Enfin, toujours selon Denis Blanc, qui n’écarte aucune piste, certaines discussions se poursuivent avec d’éventuels candidats à la reprise du site de production toulousain.