
La chasse aux talents est ouverte. General Electric installe cette année à Paris un centre de R&D dédié au numérique. Ce sera le premier hors des Etats-Unis où GE dispose, à San Ramon, dans la Silicon Valley, de 2000 ingénieurs qui travaillent sur la plate-forme logicielle Predix pour l’internet industriel cher à l’américain. "Le centre français, la GE Digital Foundry, sera dédié au développement d’applications pour les industriels, au sein d’un écosystème de co-création que nous allons développer", précise Vincent Champain, directeur général de GE Digital Europe et directeur du centre parisien.
250 personnes doivent être recrutées en trois ans, selon le plan de GE. Bill Ruh, le Chief Digital Officer du conglomérat américain et patron de GE Digital, sa branche logiciels, a des idées bien arrêtés sur les profils qu’il recherche.
"Trois types de compétences sont recherchées, explique-t-il. Nous voulons recruter des spécialistes du design thinking, entre 25 à 50. Nous allons ensuite engager des codeurs, calés en matière de cloud et de technologies mobiles. Des développeurs en Ruby, en Java Spring, notamment. Pas des gens qui travaillent sur les anciennes technologies. Enfin, nous recruterons des data scientist : des statisticiens, des spécialistes de mathématiques appliquées, des physiciens, des spécialistes de l’intelligence artificielle… "
Travailler sur les vrais problèmes
Encore faudra-t-il réussir à trouver ces compétences très demandées. Mais Bill Ruh est confiant dans sa capacité à les attirer : "Regardez à San Ramon, il y a trois ans. Nous avions dit que nous voulions 400 personnes et nous ne savions pas si nous pourrions les recruter sur place. Le centre compte aujourd'hui 2000 personnes et 90% sont des locaux ! Nous nous sommes rendu compte que les jeunes talents ne veulent plus travailler dans les jeux vidéo ou les réseaux sociaux. Ils veulent travailler sur les vrais problèmes qui préoccupent les gens."
Manuel Moragues
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