GitHub, au régime sec, va licencier 10% de ses effectifs

GitHub, une plateforme d'hébergement et de gestion de projets de développement logiciel, va se séparer de 10% de ses forces vives d'ici à la fin de l'année. Le CEO de l'entreprise, Thomas Dohmke, a annoncé la nouvelle à ses employés le 9 février, comme l'a rapporté Fortune. Cela représente un plan social d'environ 300 personnes. Il n'est pas clair que ces suppressions de postes fassent partie des 10 000 licenciements annoncés par Microsoft, propriétaire de GitHub depuis son rachat en 2018 pour 7,5 milliards de dollars.

Economies à tous les étages

L'entreprise a également déclaré qu'elle abandonnerait tous ses bureaux pour économiser les coûts afférant à l'expiration de ses baux, mettant tout le monde en télétravail. Ce qui est déjà en grande partie le cas. Des économies seront également faites sur le renouvellement des ordinateurs portables, qui sera tous les quatre ans au lieu de trois.

Thomas Dohmke a par ailleurs déclaré que la priorité stratégique consisterait à intégrer plus d'intelligence artificielle à GitHub, reprenant le mantra d'à peu près comme toutes les grandes entreprises de la Tech en ce moment. Lancé en 2021, Son outil Copilot, un assistant pour aider au développement, est déjà un grand succès en la matière.

GitHub est utilisé par 90 millions de développeurs pour héberger du code, travailler sur des projets collaboratifs open source, et la plateforme fournit également des outils d'aide au développement (génération automatique de code, détection de vulnérabilités…). Elle génère un revenu annuel récurrent d'un milliard de dollars.

Le rival GitLab au même régime

Le même jour, le concurrent GitLab a lui aussi dévoilé un plan de licenciement de 7% de ses effectifs, soit une grosse centaine de salariés. Sur son dernier exercice fiscal, GitLab a généré un chiffre d'affaires de 252 millions de dollars. La société prévoyait des revenus de 420 millions pour l'exercice clos au 31 janvier 2023, et une perte opérationnelle de 100 millions de dollars.

Les plans sociaux n'arrêtent pas de pleuvoir dans le secteur technologique. Rien que cette semaine, on a appris les plans de suppressions de postes chez Dell, Zoom, eBay, Disney, Yahoo et Deliveroo, ce dernier prévoyant de licencier entre 300 et 350 personnes.

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