Gleamer lève 7,5 millions d'euros pour exporter son logiciel de détection automatique des fractures
La medtech parisienne Gleamer lève 7,5 millions d'euros pour accélérer le déploiement de son logiciel de détection automatique des fractures osseuses. Destiné aux radiologues, BoneView analyse les images médicales et encadre la ou les zones blessées. L'objectif est de dégager du temps au praticien pour lui permettre de réaliser des tâches à plus forte valeur ajoutée.
La start-up Gleamer, spécialiste de la détection automatisée des fractures osseuses, vient de lever 7,5 millions d'euros. Sa dernière levée s'élevant à 1,5 million date de septembre 2018.
Le tour de table a été mené par XAnge, avec l’arrivée de MACSF, Majycc eSanté Invest et Crista Galli Ventures et la participation des investisseurs historiques Elaia et le fonds Ambition Amorçage Angels (F3A), géré par Bpifrance dans le cadre du programme d’investissements d’avenir (PIA). 37 radiologues ont également participé à cette levée.
Dégager du temps aux radiologues
Fondée en 2017, la jeune pousse parisienne a développé un logiciel basé sur l'intelligence artificielle qui détecte les lésions en radiographie traumatique. Cet outil, baptisé "BoneView", s'adresse aux radiologues qui passent une grande partie de leur temps à faire des radios traumatiques.
Le logiciel est associé à l'appareil de radiographie, il va détecter la ou les zones fracturées sur l'image médicale et présenter ses conclusions au praticien. En pratique, BoneView encadre la lésion sur la radio pour permettre au radiologue de visualiser la blessure.
L'objectif de BoneView est d'automatiser la lecture des images médicales pour dégager du temps au praticien qui pourra se concentrer sur des tâches à plus forte valeur ajoutée. D'après une étude clinique menée par Gleamer, le logiciel BoneView a permis de diminuer de 30 % le taux de fracture non-détectées, tout en réduisant significativement le temps de lecture des radios.
Le logiciel est utilisé par "10 % des radiologues français"
BoneView a obtenu le marquage CE, label indispensable pour la commercialisation dans l'Union européenne. Il est désormais utilisé par plus de 50 hôpitaux, dont le groupement hospitalier l'AP-HP, et cliniques en France et compte 800 utilisateurs, "soit près de 10% de l’ensemble des radiologues français", assure la jeune pousse qui compte une cinquantaine de collaborateurs.
Grâce à ce nouvel apport financier, Gleamer souhaite accélérer le déploiement de son logiciel d'IA en Europe, au Moyen-Orient et en Amérique Latine. Il souhaite également conquérir le marché américain ce qui nécessite l'obtention d'un agrément par la Food and Drug Administration (FDA), l'agence en charge de réguler les denrées alimentaires, les médicaments et les dispositifs médicaux aux Etatst-Unis. Enfin, l'entreprise ambitionne d'élargir ses produits au-delà de la radiologie.
L'apport de l'intelligence artificielle dans le secteur médical n'est plus à démontrer, en particulier dans la radiologie. Raison pour laquelle, Gleamer n'est pas la seule entreprise sur ce marché. La start-up parisienne AZmed commercialise un logiciel qui détecte les fractures, une solution très similaire à celle proposée par Gleamer. Des géants se sont également présents dans ce secteur. L'Allemand Siemens Healthineers a développé un logiciel capable de détecter automatiquement les différents organes du thorax et les signes d'une maladie en un seul clic. "AI-Rad Companion Chest C" est notamment utilisé par les radiologues de l'hôpital Foch, à Suresnes dans les Hauts-de-Seine.
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