Google acte son rachat de Fitbit alors que des enquêtes antitrust sont toujours en cours
Google vient d'annoncer que la procédure de rachat de Fitbit était clôturée alors que le ministère américain de la Justice, la Federal Trade Commission et l'Autorité de la concurrence australienne sont toujours en train d'enquêter sur cette opération. Ils s'inquiètent du devenir des données personnelles des utilisateurs.
Rick Osterloh, le responsable de la division hardware chez Google, a annoncé dans un communiqué que Google avait clôturé l'acquisition de Fitbit pour 2,1 milliards de dollars. "Je veux personnellement souhaiter la bienvenue à cette équipe talentueuse", a-t-il écrit.
Des enquêtes en cours
Cette annonce intervient alors que ni l'Autorité de la concurrence australienne, l'Australian Competition and Consumer Commission (ACCC), ni la Federal Trade Commission (FTC) et le ministère de la Justice (DoJ) aux Etats-Unis n'ont clôturé leurs procédures en cours.
Ces organismes s'inquiètent de la mainmise du géant américain sur les données de santé récoltées par les produits connectés de Fitbit et de potentiels abus de position dominante. Ce qui n'a pas l'air d'inquiéter Google.
La firme de Mountain View affirme qu'elle s'est "conformée à l'examen approfondi du DoJ au cours des 14 derniers mois et que la période d'attente convenue a expiré sans objection". "Nous restons en contact avec eux et nous nous engageons à répondre à toutes les questions supplémentaires", a ajouté la société.
Google promet de respecter la confidentialité des données
Dans son communiqué, Rick Osterloh tente de rassurer. "Cet accord a toujours porté sur les appareils, pas sur les données, et nous avons clairement dit depuis le début que nous protégerons la confidentialité des utilisateurs de Fitbit", écrit-il.
Seule enquête terminée, celle menée par la Commission européenne qui a validé ce rachat en décembre dernier à condition que Google adopte une série d'engagements valable sur une durée de 10 ans. A ce titre, l'entreprise s'engage par exemple à stocker séparément les données relatives à la santé et au bien-être collectées via les objets Fitbit et à ne pas les utiliser pour Google Ads. De plus, le consommateur européen aura le choix de partager ou non ses données auprès d'autres services de Google.
Face à l'exécutif européen, Google a également promis de maintenir gratuitement la possibilité pour les applications logicielles d'accéder via l'API web Fitbit, aux données sur la santé et la forme physique des utilisateurs sous réserve de leur consentement. En outre, l'entreprise américaine continuera à fournir gratuitement aux fabricants d'appareils Android une licence logicielle permettent à leurs objets connectés de fonctionner avec Android.
Le gendarme australien va ouvrir une nouvelle enquête
Des engagements similaires avaient été présentés à l'Autorité de la concurrence australienne mais ils n'avaient pas suffi à la convaincre. Face au passage en force de Google, l'ACCC a annoncé qu'elle ouvrait une nouvelle enquête pour vérifier si la législation australienne était bien respectée.
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