Google Glass sous le feu des inquisitions
Des représentants chargés de la protection de la vie privée du Canada, d’Israël, de la Nouvelle-Zélande, d’Australie, et de Suisse, ont demandé des détails sur les Google Glass.
Six pays ont envoyé une lettre à Larry Page de Google en demandant des détails sur les Google Glass, suspectées d'atteinte à la vie privée : le Canada, Israël, la Nouvelle-Zélande, l’Australie, et la Suisse. Déjà, la semaine dernière, les casinos de Las Vegas et d'Atlantic City avaient annoncé l'interdiction de Glass. Un bar de Seattle avait également pris les devants, plusieurs mois à l'avance, afin d'assurer la protection de sa clientèle. Les 6 pays concernés cherchent à savoir comment Google compte utiliser les données récoltées. Dans cette lettre, les représentants demandent à tester le produit eux-mêmes, et à obtenir une démonstration de l'utilisation des données.
La protection des données au coeur du débat
Déjà le mois dernier, 8 membres du Congres américain avaient envoyé une lettre demandant à Google d'expliquer comment la firme comptait éviter de collecter des informations à l'insu des utilisateurs. La question des responsables des 6 pays porte sur le respect, ou non, par Google, des lois en vigueur en matière de protection de la vie privée. Les européens ont été récemment confrontés à ces questions de protection des données individuelles avec la révélation de l’affaire Prism. Viviane Reding, chargée de la Justice pour la Commission Européenne, avait fait part de ses inquiétudes et rencontré Eric Holder de la Justice américaine pour éclaircir certains points du programme de surveillance électronique mis en place par les Etats-Unis.
La reconnaissance faciale que pourrait permettre les Google Glass est à son tour au cœur des inquiétudes. En effet, certains développeurs ont fait part de leur projet de mettre au point des applications d’identification des visages. Les Google Glass permettant de voir "à travers les yeux" de l'utilisateur, le projet est tentant… et les utilisations potentielles de ces données nombreuses (qui est où ? quand ? qu’est-ce qu’il aime ?...). Pour tuer le débat dans l’œuf, la compagnie a annoncé début juin qu'elle interdisait les systèmes de reconnaissance faciale par respect de la vie privée. Une interdiction plus symbolique que réellement applicable selon les mêmes développeurs. "Chaque nouvelle technologie amène son lot de challenges", a philosophé un porte-parole de Google. Les questions autour de la protection des données sont au cœur de la révolution digitale et il faudra bien plus que ces échanges épistolaires pour y répondre.
Nora Poggi
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