Google I/O : le rachat d'Appurify permet aux développeurs de tester leurs applis sur toute la galaxie Android

Google a annoncé le 25 juin l'absorption de la start-up Appurify. Le géant du web veut rendre son service de test multiplate-formes d'applications mobiles disponible en Freemium. Un rachat qui devrait profiter aux développeurs en leur facilitant grandement le travail de vérification de compatibilité de leurs applications sur la multitude d'appareils qui utilisent Android.

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Google I/O : le rachat d'Appurify permet aux développeurs de tester leurs applis sur toute la galaxie Android

Lors de sa keynote d'ouverture de la conférence I/O, Google a mis l'accent sur le nombre d'utilisateurs inégalé d'Android, son système d'exploitation mobile. Un milliard de personnes l'utilisent désormais. Mais cette force, qui va se trouver encore décuplée avec l'expansion annoncée d'Android sur de nouveaux marchés (Android Wear, Android TV, Android Auto, Chrome OS), est aussi une faiblesse représentée par le taux de fragmentation très important de l'écosystème. Pour y parer, Ellie Powers, chef de produit pour Google Play, a annoncé sur scène le rachat de la start-up Appurify, spécialisée dans les tests multiplate-formes d'applications mobiles via le cloud.

Qu'est-ce que la fragmentation ? Le fait que moins de 14 % des utilisateurs d'Android utilisent actuellement sa dernière révision majeure, la version 4.4, baptisée "KitKat". Près d'un tiers (29 %) des systèmes équipés d'Android tournent encore sous la version 4.1 (Jelly Bean), présentée à Google I/O en 2012, et 15 % utilisent une version de Gingerbread (2.3.x), sortie en décembre 2010. Et pourtant Google vient de présenter Android "L", la prochaine évolution majeure qui sera bientôt disponible. Il faut de plus rajouter à cet état de fait la diversité des terminaux en eux-mêmes : fabricants, tailles d'écrans, composants internes, etc.

casse-tête pour les développeurs

Le résultat est un casse-tête pour les développeurs qui doivent s'assurer d'une compatibilité avec un maximum de combinaisons software/hardware pour leurs applications, sous peine de n'accéder qu'à un nombre réduit d'utilisateurs. Et la situation risque de se complexifier encore avec le nouveau runtime, ART (qui prendra le pas sur Dalvik), qui permettra d'exécuter des applications compatibles avec les processeurs 64 bits qui vont bientôt arriver sur le marché... et qui ne seront pas nativement compatibles avec les processeurs 32 bits actuels.

La force d'Appurify est sa solution cloud de tests d'applications mobiles particulièrement complète, qui permet de simuler un OS (Android ou iOS) sur une large sélection de terminaux de toutes marques (plus d'une centaine au total), ainsi que sur plusieurs réseaux différents et dans des conditions de réceptions variant du bon au mauvais. Le service fournit également des données détaillées sur de nombreux paramètres : consommation énergétique, stabilité, performances, connectivité, etc. Appurify sera désormais disponible dans un format Freemium (offre gratuite avec options supplémentaires payantes) pour les développeurs Android. La fonctionnalité cross-platform avec iOS restera même disponible.

Julien Bergounhoux

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