Google intègre une fonctionnalité d'IA générative à Gmail et Docs
De nouvelles fonctionnalités permettront d’écrire automatiquement un e-mail à partir de quelques instructions. Ou encore de résumer une conversation comprenant plusieurs messages.
Dans la course à l’intelligence artificielle générative, Google prend Microsoft de vitesse. Mardi 14 mars, le moteur de recherche a dévoilé de nouvelles fonctionnalités dans sa suite bureautique Workspace, qui inclut notamment Gmail et Google Docs.
Le timing de cette annonce ne semble pas anodin. Celle-ci intervient en effet deux jours avant un événement organisé par Microsoft sur le “futur du travail avec l’IA”. Il est probable que le concepteur de Windows y annonce des fonctionnalités similaires pour sa suite Office.
Rédiger un e-mail
Sur Gmail, l’intégration de l’IA permettra, par exemple, d’écrire automatiquement un e-mail à partir de quelques instructions. Ou encore de résumer une conversation comprenant plusieurs messages. Sur Google Docs, l’IA sera capable de rédiger une offre d’emploi ou un brief marketing. Sur Slides, l’outil de présentations, elle pourra créer des images d’illustration ou une musique. Sur Sheets, elle pourra générer des formules de calcul.
Dans un premier temps, ces nouvelles options ne seront accessibles qu’à un petit nombre de “testeurs de confiance”, qui devront notamment s’assurer de leur fiabilité. Google ne s’avance pas sur la date d’un lancement pour le grand public. Et n’a pas précisé si ces outils seront ensuite accessibles à tous ses utilisateurs ou seulement aux clients professionnels, qui paient entre 6 et 17 euros par mois.
"Code rouge"
L’an passé, Google avait été pris de court par le lancement d’une version grand public de ChatGPT, le robot conversationnel de la start-up OpenAI, dont Microsoft est le premier actionnaire. Au point de déclencher un “code rouge” en interne. Depuis, le géant de Mountain View souhaite ajouter une couche d’IA générative dans l’essentiel de ses produits.
L’enjeu est crucial pour Google. Sur le marché grand public, l’IA générative pourrait en effet rebattre les cartes dans la recherche en ligne, le cœur de son activité. Microsoft a déjà intégré ChatGPT à Bing, alors que sa riposte interne, baptisée Bard, reste encore en phase de tests.
Sur le marché professionnel, les entreprises espèrent dégager des gains de productivité grâce à l’IA, en utilisant les outils de Google, de Microsoft ou de Salesforce. Dans le cloud, marché sur lequel Google reste un distant troisième, les développeurs espèrent pouvoir se brancher sur les modèles de langage naturel pour concevoir de nouvelles applications.
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