Google met la main à la pâte pour combattre la pénurie de talents
Google dévoile quatre nouvelles formations en ligne sur des métiers du numérique particulièrement en tension. 10 000 places seront offertes à des populations peu représentées dans la filière dans un objectif de diversifier le vivier de talents dont l'écosystème commence à cruellement manquer.
Google compte bien participer aux efforts collectifs pour résorber la pénurie de talents. D’ici à 2025, ce sont 230 000 postes qui seront à pourvoir dans un secteur qui connaît une très forte croissance, mais qui pourrait bien être menacé si rien n’est fait.
L’entreprise américaine a ainsi inauguré ce lundi 28 novembre quatre nouvelles formations en ligne, sans diplôme ou expérience préalables requis, dont l’objectif est de préparer aux métiers de l’analyse de données, de l’UX design, de la gestion de projet numérique et du support numérique — dont le besoin pour la filière se fait particulièrement ressentir.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité du programme Google Ateliers Numériques qui aurait permis, depuis 10 ans, de former 700 000 personnes en France aux compétences numériques nécessaires. “Le numérique est une magnifique source d’opportunités, à condition d’en maîtriser les outils”, a déclaré Anne–Sophie Le Bras, directrice de ce programme chez Google.
59 euros par mois
Ces nouvelles formations, développées par les ingénieurs du géant de la tech, seront disponibles sur la plateforme américaine Coursera qui propose un accès à sa bibliothèque de cours en ligne contre la somme de 59 euros par mois. Les apprenants ne seront pas exclusivement formés aux outils utilisés par Google, a indiqué l’entreprise à L’Usine Digitale.
Si ces “Career Certificates” ne seront pas à proprement parler certifiantes, Google s’est entouré d’un consortium de 35 employeurs, comme Engie, Fnac-Darty, L’Oréal ou Orange, qui se sont engagés à reconnaître la formation et à étudier les candidatures issues du programme. L’inscription au répertoire national des certifications professionnelles est néanmoins en projet, a précisé Google.
Œuvrer pour plus de diversification
Mais Google souhaite également s’engager pour diversifier le vivier de talents qui doit encore voir le jour, que ce soit en termes de genre, de classe sociale ou de localisation. “Personne n’imagine que dans un secteur aussi moderne, la diversité soit aussi peu présente”, a souligné le ministre du Travail, Olivier Dussopt, présent sur place pour l’occasion.
Aussi, Google a décidé d’offrir 10 000 licences pour former les personnes sous-représentées au sein de ces métiers. Pôle emploi, les Missions locales et des associations œuvrant déjà pour plus de diversité, comme Diversidays et NQT, seront ainsi chargées de distribuer ces places et d’accompagner ces nouveaux apprenants.
“Le lancement de ces 4 formations professionnalisantes renforce notre engagement en faveur de l’inclusion numérique, en s’appuyant sur des acteurs majeurs de l’emploi afin de repérer, accompagner et connecter ces talents aux entreprises qui les recherchent”, a résumé Sébastien Missoffe, directeur général de Google France.
Une initiative complémentaire à l'action de l'État
Le ministre du Travail s’est félicité de cette initiative. “Nous avons un service public très mobilisé, mais sa mission est complétée par les acteurs privés”, a-t-il déclaré, rappelant les dispositifs mis en place par le gouvernement pour accélérer ces efforts comme le CPF et le Fonds National de l’Emploi.
Enfin, il a rappelé l’objectif fixé par le chef de l’État : 400 000 personnes de plus formées pour travailler dans les métiers du numérique d’ici à 2030. Cette ambition s’inscrit dans les exigences formulées par la Commission européenne : former 20 millions d’experts sur le continent, plus de parité et 80 % de la population européenne formée aux compétences numériques de base d’ici à la fin de la décennie.
À ce jour, les spécialistes du numérique représentent 4,5 % des travailleurs français — un chiffre qui place la France dans la moyenne européenne, mais en dessous de la Suède et de la Finlande, qui en compte 7 %.
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