Google rejoint la cohorte des plans sociaux et supprime 12 000 postes dans le monde
Le groupe Alphabet, maison mère de Google, a annoncé le 20 janvier la suppression de 12 000 emplois à travers diverses filiales et différents pays. La même semaine que les 10 000 licenciements planifiés par Microsoft.
Raphaële Karayan
\ 14h17
Mis à jour
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Ce fut une rude semaine pour l'emploi chez les Big Tech. Après l'annonce de Microsoft, qui va supprimer 10 000 postes, c'est au tour de la maison mère de Google, Alphabet, de communiquer ce vendredi sur un plan de 12 000 licenciements. Ces départs représentent environ 6% des effectifs du groupe dans le monde.
Le CEO d'Alphabet et de Google, Sundar Pichai, a précisé que les suppressions de postes concerneraient différentes filiales du groupe, divisions, fonctions et régions, dont les États-Unis. Mais sans donner les détails. Cette semaine, son service de cloud gaming Stadia a officiellement fermé ses portes, mais cette fermeture avait été annoncée il y a plusieurs mois.
Recentrage autour de l'IA
"Ces deux dernières années, nous avons connu des périodes de croissance fulgurante. Pour alimenter cette croissance, nous avons embauché en fonction d'une certaine réalité économique qui n'est plus la même aujourd'hui", explique Sundar Pichai dans le mail qu'il a fait parvenir à ses salariés et qu'il a publié sur le blog de l'entreprise.
L'intelligence artificielle semble être désormais placée tout en haut de la liste des priorités stratégiques d'Alphabet. "Avec l'IA, nous avons une opportunité unique devant nous dans l'ensemble de nos produits, et nous sommes prêts à la saisir résolument et de manière responsable", déclare le CEO. Selon le New York Times, Google aurait rappelé à la rescousse Sergey Brin et Larry Page, les deux anciens dirigeants de la maison qui l'ont quittée il y a trois ans, pour discuter des options de l'entreprise face à la menace ChatGPT, développé par OpenAI. Plus de 20 projets d'intelligence artificielle seraient actuellement en cours d'élaboration au sein du groupe.
Apple est le seul GAFAM à ne pas avoir jusqu'à présent annoncé de gros projet de restructuration, puisque Amazon, Meta et Microsoft mettent tous à la porte plusieurs milliers de salariés. La firme s'est contentée de ralentir ou de geler certaines embauches.