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Ils font la Une des journaux, suscitent des débats sur Internet ou sur les platreaux télé… Pas de doute : les Mooc, cours en ligne massifs et ouverts, sont à la mode. Ces programmes, souvent gratuits, intéressent aussi les entreprises qui y voient une opportunité de faire des économies sur les frais de formation de leurs salariés.
Lélia de Matharel
Mis à jour
04 août 2014
Les Mooc, cours en ligne massifs et ouverts, sont en plein boom : la société Coursera, fondée par deux enseignants de l'université de Stanford aux Etats-Unis, a ouvert une plate-forme en ligne donnant accès à ces formations. Elle a atteint un million d'utilisateurs en quatre mois seulement. Il avait fallu 9 mois à Facebook pour franchir ce palier. Les apprenants qui utilisent les Mooc vivent partout dans le monde : 62% des personnes inscrites sur Coursera vivent au Brésil, en Inde, en Chine et au Canada.
Comme Stanford, Polytechnique et Harvard... De nombreuses universités et écoles de renom se sont positionnées sur ce nouveau marché, mais également des entreprises. Les géants du net commencent à placer leurs pions pour emporter la bataille : Google veut lancer prochainement un Youtube des cours en ligne en partenariat avec la plate-forme de Mooc edX.
Un secteur éclaté
Mais rien n'est encore joué : le secteur de l'éducation en général et des Mooc en particulier est très éclaté. Aucun acteur ne domine pour l'instant le marché. De nombreuses entreprises se créent pour essayer de capter une part de cet apetissant gâteau, comme le pionnier Udacity.
"Le modèle économique du Mooc se pose encore : ces formations sont gratuites ou peu chères", résume Luc de Brabandère, un mathématicien belge passionné de philosophie dont le Mooc sur les enseignements à tirer des livres des grands philosophes pour les managers a attiré plus de 65 000 personnes. Les contenus sont souvent créés par des universités, et donc soutenus en sous-main par l'Etat. "Les entreprises du secteur collectent de multiples données sur les utilisateurs de leurs cours. Ces informations pourraient devenir une source de revenus", poursuit-il.
Des professeurs stars
La manne pour les plates-formes de Mooc pourrait également venir de la formation des salariés, pour laquelle elles pourraient facturer les compagnies. Ces dernières s'intéressent au Mooc, ces outils de formation peu chers, pratiques car ils peuvent être mis en place n'importe où. Les apprenants peuvent avoir facilement accès à des professeurs "stars" de leur domaine, qui n'ont pas besoin de se déplacer en personne pour dispenser leur enseignement.
Mais le Mooc n'est pas un outil miracle : il butte sur les mêmes obstacles que le e-learning à l'aube des années 2000 : "les étudiants ont du mal à être concentrés plusieurs heures d'affilé devant un écran et ils n'ont pas tous une appétence pour les outils numérique", résume Vincent Berthelot, enseignant dans le master RH de l'École des hautes études en sciences de l'information et de la communication (Celsa).
Lélia de Matharel
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