
Actualisation (18/11/2019) : Heetch a ajouté 4 millions de dollars (environ 3,6 millions d'euros) à sa levée de fonds en série B d'un montant de 34 millions d'euros annoncée en mai 2019, selon TechCrunch. Une contribution venue d'un nouvel investisseur : AfricInvest.
La start-up française qui propose un service de VTC a donc levé un total de 37,6 millions d'euros. Un tour de table auquel les investisseurs historiques Idinvest Partners, Innov'Allianz, Alven, Felix Capital, et Via-ID ont contribué, tout comme les nouveaux venus que sont Total Ventures, Cathay Innovation et AfricInvest.
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Poursuivre sa croissance en France
Grâce à ce nouvel apport, Heetch veut accélérer son développement et "doubler ses effectifs dans la partie Tech sur les 12 à 18 mois qui arrivent afin d'avoir une équipe tech de 150 personnes", annonce à L'Usine Digitale Teddy Pellerin, le cofondateur de Heetch. A côté, la start-up espère grossir encore en France et en Belgique. Heetch, qui a dû repartir de zéro après son procès perdu, affirme aujourd'hui être "deux fois plus gros qu'à la même époque en 2018", selon Teddy Pellerin qui ne donnera pas plus de précisions.
"Le marché français est loin d'être stabilisé", analyse-t-il. La concurrence est rude dans l'Hexagone et tout particulièrement à Paris. Uber a diversifié ses activités et propose désormais des trottinettes et vélos électriques Jump en libre-service sur son application. Sous l'impulsion de Daimler, Chauffeur Privé est devenu Kapten et mène une campagne de publicité afin d'acquérir de nouveaux utilisateurs. Txfy, qui a décidé de s'appeler Bolt du nom de son service de trottinettes électriques, va se lancer dans la livraison de repas. De son côté, Heetch mise sur son positionnement plus convivial et son côté décalé pour séduire les plus jeunes.
Les ambitions africaines de Heetch
Le deuxième enjeu pour l'entreprise de VTC est de réussir à s'implanter dans d'autres pays. "Le marché africain est intéressant. Le continent comprend des villes qui grossissent vite, connaissent des enjeux de mobilité importants et ont moins de transport en commun (que des villes européennes, ndlr)", explique Teddy Pellerin. Heetch a donc décidé de poser ses valises dans les pays francophones du continent africain.
L'application s'est lancée il y a un an à Casablanca au Maroc et en Côte d'Ivoire il y a peu. Heetch souhaite ouvrir une application en Algérie et au Cameroun d'ici à l'été et dans un autre pays du continent courant 2019. Pour se lancer dans ces pays, Heetch se rapproche d'entreprises ou d'entrepreneurs locaux. "Le fait d'avoir un acteur local avec soi donne un avantage concurrentiel", explique Teddy Pellerin. La start-up française mise sur son ADN décalé, la langue commune et ses partenariats pour réussir à s'imposer dans ces pays.
Ce sont notamment ces ambitions africaines qui ont séduit Total Ventures. Si Heetch est plus habituée à voir des financiers participer à ses levées de fonds, la start-up espère éventuellement développer des synergies avec Total qui dispose d'un réseau de stations-services en Afrique, des lieux de passages importants qui pourraient permettre d'entrer plus facilement en contact avec des chauffeurs de taxi.
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