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Hétic, cinq ans pour former des touche-à-tout du web
Douzième volet de notre série sur les écoles du numérique : Hétic. Cette école en cinq ans est une des plus anciennes à s’être orientée vers les métiers du web. Particularité : l’école ne propose aucune spécialisation. Polyvalente, elle forme des jeunes au design, au développement et au marketing.
Ambiance de startup californienne dans les locaux d’Hétic, planqués dans une petite rue de cette banlieue populaire et bobo qu’est devenu Montreuil. La cafétéria est encombrée d’étudiants, attablés ou écroulés dans des fatboys, ces gros poufs carrés et colorés qui envahissent les lieux du numérique, leur ordinateur portable sur les genoux. Dans les salles de cours, les jeunes (24% de filles), en "semaine intensive", planchent sur leurs projets de groupe. Ceux de première année travaillent sur le design, ceux de deuxième année sur l’intégration de données, les troisième années sur des thématiques comme le voyage, la lumière ou la mère.
Six d’entre eux ont conçu, en une semaine, un système permettant de déclencher par tweet une lampe dont la lumière aide une plante à pousser. Avec tout un programme pour que l’exposition ne dure pas trop longtemps. "Il a fallu réviser les cours de SVT de terminale !" reconnaît un étudiant. Un des jeunes est titulaire d’un BEP d’électronique, ses connaissances ont été utiles pour piloter automatiquement l’interrupteur. Trois autres, plutôt designers, ont conçu le site internet qui relate l’expérience. Un étudiant au profil "développeur" renforce techniquement l’équipe.
Des métiers qui n’existent pas encore
Hétic est né en 2001 de l’idée qu’internet allait bouleverser l’économie, mais que l’organisation en silo de l’enseignement supérieur ne permettait pas de former à la fois au design, à la technique et au business. Cette école du web en cinq ans forme donc tous ses étudiants à tout, sans les spécialiser, sans proposer de filières. "Les dix ans à venir transformeront encore plus le monde que les dix ans que l’on vient de vivre", prédit Denys Chomel, co-fondateur de l’école et chargé du développement et du recrutement. "On forme des gens qui vont accompagner ces transformations, dans des métiers qui n’existent peut-être pas encore".L’école en quelques chiffres
Hétic, la grande école de l’internet
Date de création : 2001
Recrutement : sur dossier et entretien ; après bac surtout, mais entrées possibles dans les autres années.
Durée des études : 5 ans
Diplôme : expert en ingénierie et management de la communication numérique, titre de niveau I reconnu par l’Etat
Coût (2013) : 34850 € les cinq ans (mais la 5e année prise en charge par une entreprise)
Salaire de sortie : 36 000 € bruts annuels Nombre d’élèves en 2013-2014 : 469
Nombre d’anciens élèves : 457
Localisation : Montreuil (Seine-Saint-Denis)
Durée obligatoire des stages : 15 mois
Nombre de partenariats à l’étranger : 0
Cet ancien dessinateur de presse, petites lunettes rouges remontées sur un crâne lisse, vante les cours atypiques des deux premières années : expression française, culture générale, philosophie et esprit critique, macro-économie… Revendique un côté "old school", avec 3 300 heures de cours théoriques en cinq ans (c’est beaucoup !). Et autant d’heures consacrées aux projets sur lesquels planchent les étudiants jusqu’en fin de 4ème année. Ces projets, comme les stages démarrés dès la deuxième année, permettent d’affiner son projet professionnel et de choisir le métier qui correspond le plus à ses attentes.
Denys Chomel salue aussi les apports des étudiants, qui contribuent à enrichir l’enseignement de l’école en y faisant venir des gourous du web avec qui ils sont en contact via les réseaux sociaux ou leurs stages. Ou en critiquant la formation, en l’orientant sur les sujets qui montent et les intéressent, en notant les profs… Chaque année, 30 à 40% du programme sont changés.
Des salaires qui augmentent de 10% par an
Leur cinquième année, les étudiants la passent en alternance. Les six premiers mois à mi-temps, avec des cours d’entrepreneuriat à l’école le matin, les six mois suivants à temps complet. Du coup, ils sont rémunérés, et l’entreprise prend en charge le coût de cinquième année. A ne pas négliger, chaque année coûtant environ 7 300 euros. "Mais nos diplômés décrochent de bons salaires à la sortie, qui augmentent de 10% par an en moyenne", ajoute Damien Jordan, responsable marketing de l’école. La première promotion de l’école, diplômée en 2005, gagne actuellement 57 000 euros bruts annuels en moyenne.
Petit point faible de l’école, qu’elle cherche à améliorer depuis quelques années : l’ouverture internationale. Elle n’a mis en place aucun partenariat avec des établissements étrangers, mais 22% des stages en entreprises de 2ème, 3ème et 4ème années, se sont faits à l’étranger.
Récompenses en data visualisation
Leur diplôme en poche, beaucoup d’"Héticiens" partent travailler en agence ou, de plus en plus, chez le client. "Toutes les entreprises se digitalisent", remarque Denys Chomel. 10% des diplômés créent une startup, et les success stories sont nombreuses. L’école s’est notamment tournée, ces dernières années, vers la data visualisation. Les travaux de ses étudiants ont obtenu de nombreuses récompenses, qu’ils portent sur la visualisation de statistiques sportives (pour la NBA américaine, le tour de France ou la coupe du monde de foot), ou de données sociologiques de l’INSEE à Paris à découvrir en suivant les lignes de métro.
Mais il ne suffit pas de savoir commander un interrupteur par Twitter. Encore faut-il que la nature réponde à l’appel… Une semaine après avoir été plantées, les graines de la plante sur laquelle devait se mener l’opération d’éclairage n’avaient toujours pas germé. Trop d’arrosage, paraît-il. Les sciences du vivant ont aussi leurs impératifs !
Cécile Maillard
"C’est le côté entrepreneurial du web qui m’intéresse"
Olivier Chatel, 25 ans, promotion 2011, co-fondateur de Cinémur
"Je suis rentré à Hétic en 3ème année, après un DUT Services et réseaux de communication, comme la moitié de ma promo ! J’ai adoré avoir des professionnels du web comme intervenants, et travailler sur des projets, fictifs ou réels. En 4ème année, je suis devenu président de la junior entreprise. Le contact client y est très proche de ce qu’on vit en agence. C’est le côté entrepreneurial du web qui m’intéresse. Le champ des possibles y est fantastique : avec peu de moyens, mais du temps et de la passion, tout est à notre portée ! J’ai fait mon année d’alternance chez MFG-Labs, une startup créée par Henri Verdier (actuel directeur d’Etalab, le service chargé de l’ouverture des données publiques). Avec deux camarades de promo, nous avons commencé à y développer ce qui deviendra Cinémur, un guide personnalisé de films et séries, connecté avec Facebook, qui permet de conseiller des films en fonction des goûts de ses amis. MFG-Labs nous a gardés en CDI, puis a créé une filiale pour Cinémur, devenue indépendante deux ans plus tard. L’école nous avait très bien préparés à être immédiatement opérationnels en entreprise. D’ailleurs, Cinémur, 10 salariés aujourd’hui, recrute régulièrement des Héticiens !"
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Hétic, cinq ans pour former des touche-à-tout du web
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