
Quelques sites de location saisonnière d'appartements entre particuliers tentent de se faire une place dans l'ombre d'Airbnb. Comme HomeAway, société texane côtée au Nasdaq qui se targue de proposer un catalogue de plus d'un million de propriétés dans plus de 190 pays. Pour venir tacler l'emblématique société californienne, l'outsider mise sur l'Asie, comme le rapporte le site TechCrunch. La société a ainsi annoncé l'acquisition totale de Travelmob, équivalent singapourien d'Airbnb très bien implanté sur les marchés asiatiques (Chine, Japon, Inde, Indonésie, Corée, Singapour...)
Croquer ou fragmenter la concurrence asiatique
Pour HomeAway, cette stratégie de croissance externe n'a rien de neuf : elle a débuté dès 2013, avec l'acquisition de 63% des parts de Travelmob. Pour la firme américaine, le rachat des dernières part n'est qu'une façon de transformer l'essai. "Nous avons régulièrement investi en Asie depuis 2011, et avec le rachat complet de Travelmob, nous avons désormais une équipe expérimentée et solide en Asie", a indiqué dans un communiqué Brian Sharples, CEO de HomeAway. Qu'adviendra-t-il de l'équipe dirigeante de Travelob ? Son CTO, Prashant Kirtane, devrait devenir le vice président Asie de HomeAway.Turochas Fuad. En revanche, l'ancien CEO de Travelmob a pour sa part claqué la porte et indiqué qu'il allait fonder une nouvelle start-up.
Nouvel eldorado chinois
Airbnb a aussi de grandes ambitions sur le marché chinois mais sa stratégie diffère. La société californienne pense en effet pouvoir ajouter 2 millions de propriétés supplémentaires à sa liste en Chine sur le long terme. Comment ? En misant sur les partenariats plutôt que sur le rachat à tout va, et en recrutant des équipes locales. L'objectif : être mieux toléré par les autorités de Pékin, qui surveillent de très près les sites étrangers sur les questions de censure.
La guerre des plate-formes de locations saisonnières risque donc de ne pas se dérouler dans le Far West californien ou texan, mais bel et bien dans l'empire du milieu.
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