IBM prévoit déjà de réduire ses effectifs grâce à l'intelligence artificielle générative
Selon le patron du groupe IBM, jusqu'à 30% des emplois dans les fonctions supports pourraient être supprimés par l'arrivée de nouveaux outils alimentés des modèles d'intelligence artificielle générative.
Contrairement à d’autres grands patrons, Arvind Krishna ne s’en cache pas : IBM compte bien remplacer certains employés par des outils à base d'intelligence artificielle générative. “On peut facilement imaginer que 30% [des emplois dans les fonctions support] pourraient être remplacés par l’IA et l’automatisation au cours des cinq prochaines années”, explique-t-il dans un entretien accordé à l’agence Bloomberg.
Cette évolution pourrait ainsi se traduire par près de 8000 emplois en moins au sein du groupe informatique américain. L’utilisation de l’IA se traduira par le non remplacement des départs dans certains départements, comme les ressources humaines. Et par un ralentissement, voire une suspension, des embauches.
300 millions d'emplois menacés ?
L’émergence des modèles d'IA générative, symbolisée par les prouesses du robot conversationnel ChatGPT et du générateur d’images Midjourney, fait craindre de nombreuses pertes d’emplois. Dans une étude publiée fin mars, la banque d’affaires américaine Goldman Sachs avançait le chiffre de 300 millions d’emplois menacés dans le monde. De son côté, OpenAI estime que 80% des emplois aux Etats-Unis seront concernés, au moins partiellement, par l’IA générative.
Pour autant, peu d’entreprises se sont exprimées sur le sujet, redoutant un impact négatif sur leur image de marque. Ce n’est pas le cas d’IBM, engagé depuis dix ans dans un plan de réduction drastique de ses effectifs, notamment pour soutenir son cours boursier. La société a encore licencié 3900 salariés en début d’année, même si elle assure toujours recruter dans des secteurs porteurs. Elle ne compte que 260 000 employés dans le monde aujourd'hui, contre 430 000 en 2013.
Une partie importante de cette baisse s’explique par des cessions d’actifs, et notamment de ses activités de services informatiques, dont la scission a été entérinée fin 2022. IBM souhaite désormais se concentrer sur le cloud computing et sur l’intelligence artificielle. En avril, ses dirigeants ont promis que de nouvelles initiatives pour accroître la productivité, qui permettront d'après eux d’économiser deux milliards de dollars supplémentaires par an.
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