IBM vous laisse tester un ordinateur quantique sur son cloud
Avis aux passionnés de technologie ! IBM repousse les limites du cloud en y rendant disponible un ordinateur quantique expérimental, situé physiquement dans son centre de recherche T.J. Watson à New York City.
Les plus courageux sont invités à y tester des algorithmes et à se livrer à des expériences pour trouver de nouveaux usages à cette technologie de pointe.
Vous rêvez de programmer sur un ordinateur quantique, dont la capacité à résoudre certains calculs est sans commune mesure avec celle d'un ordinateur traditionnel ? C'est votre jour de chance. IBM a annoncé le 3 mai une nouvelle initiative, baptisée IBM Quantum Experience, qui consiste à mettre à disposition de tous un ordinateur quantique via le cloud.
Accélérer l'innovation
Les utilisateurs pourront lui faire exécuter des algorithmes et tester toutes sortes d'expériences et de simulations, directement depuis un PC ou un smartphone. "Cette plateforme facilitera l’accélération de l’innovation dans le domaine des technologies quantiques, notamment en aidant la communauté scientifique à lui découvrir de nouvelles applications," explique dans un communiqué Arvind Krishna, le directeur d'IBM Research.
Il ne s'agit évidemment pas d'un ordinateur quantique universel (aux capacités pleinement réalisées) mais d'un prototype expérimental, qui ne dispose que de 5 qubits (bits quantiques, dont la valeur n'est pas binaire comme les bits classiques mais consiste en une superposition d'états). IBM estime que pour atteindre des performances dignes d'un ordinateur quantique universel, un processeur devra comprendre entre 50 et 100 qubits. Aucune machine de ce type n'existe à l'heure actuelle, mais Big Blue pense qu'elles seront une réalité au cours des dix prochaines années.
Un procédé de fabrication plus simple à maîtriser
Et le pionnier de l'informatique compte bien être celui qui y parviendra, devançant en cela des entreprises comme D-Wave, Microsoft, Intel ou Google. Il s'appuie pour cela sur des qubits élaborés à partir de métaux supraconducteurs sur un substrat de silicium. Une approche qui a l'immense intérêt d'utiliser des techniques de fabrication électronique standard, par opposition aux techniques utilisant le spin ou la charge de particules. IBM espère ainsi pouvoir industrialiser sa méthode plus facilement, et compte d'ailleurs ajouter de nouveaux qubits à son offre cloud au fil du temps.
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