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Télémédecine, apps et objets connectés, open data mais aussi transparence auprès des citoyens : le Conseil national du numérique appelle la ministre Marisol Touraine à s’engager en faveur de la e-santé, face au bouleversement mondial engendré par le numérique.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, lui avait demandé de plancher sur le rôle du numérique dans la refondation du système de santé. Benoît Thieulin, président du Conseil national du numérique (CNNum), a rendu sa copie mardi 13 octobre. Soit 15 propositions invitant à… se réveiller. "Il faut nous appuyer sur les usages avant-gardistes de la société plutôt que chercher à les restreindre a priori. Ouvrir le champ des expérimentations", insiste-t-il.
Le message à Marisol Touraine - souvent critiquée par le passé pour sa frilosité à l’égard de la e-santé et surtout de l’open data - est clair. "La vision politique est cruciale", pour réfléchir "aux valeurs et alternatives que nous voulons porter face à de grands acteurs internationaux à la pointe de l’innovation comme Apple (Healthkit) ou IBM (Watson)", estime Benoît Thieulin.
Exemples d’innovations made in France ? "Bertin Nahum qui est en train de révolutionner la chirurgie robotique, ou Medissimo qui au travers de son pilulier connecté, fait avancer la recherche sur l’observance et la consommation médicamenteuse", témoigne Virginie Fauvel, qui a conduit ce rapport pour le CNNum.
Régulation allégée mais transparence renforcée
Les préconisations du CNNum devraient plaire à l’industrie. Il invite à "libérer l’innovation sous toutes ses formes, dans le respect des droits fondamentaux et de la sécurité sanitaire" en donnant plus d’agilité à la régulation des dispositifs médicaux innovants, afin de soutenir les start-up. Avec, en contrepartie, plus de transparence pour les citoyens en étendant notamment le Sunshine Act (qui oblige les industriels de la santé à publier leurs d’intérêts avec des médecins) aux applications e-santé et aux objets connectés.
Côté télémédecine, il est temps d’opérer des "choix clairs et transparents" sur le financement des projets selon le rapport, insiste Benoît Thieulin. Il appelle aussi déployer des "clusters européens en e-santé", pour mutualiser les financements, infrastructures et expertises médicales. Et encourage la constitution de "patent pools", ces communautés de brevets.
Pour une stratégie open data ambitieuse
Enfin, le CNNum appelle à une stratégie open data ambitieuse, pour "faciliter l’ouverture et la réutilisation des données médico-administratives en faveur de la recherche et de l’innovation", précise le rapport. La question est notamment discutée au Parlement dans le projet de Loi de santé. "La révolution numérique de la santé est là. Mon ambition, c’est de lui donner les moyens de s’exprimer et de se développer, dans un cadre respectueux du patient et du professionnel qui l’accompagne", promet Marisol Touraine. L’écosystème de la e-santé a plus que jamais envie de la croire.
Le gouvernement planche aussi sur l’innovation en santé avec le comité de pilotage "médecine du futur" et le cycle de réflexion sur le big data en santé. Mais Marisol Touraine promet de s’inspirer du rapport du CNNum pour trois chantiers en cours.
La construction d’un futur service public d’information en santé, avec une plateforme en ligne.
De nouveaux espaces de co-innovation en santé, associant patients, professionnels et industriels.
Et pour la relance du dossier médical partagé (DMP), en le dotant d’un système de téléchargement des données de santé.
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