Iliad se verrait bien parmi les trois premiers opérateurs télécoms européens
La maison-mère de Free, qui a dégagé une croissance rentable en 2022, veut poursuivre sa conquête du marché européen. En 2022, Free a battu tous ses concurrents en nombre de nouveaux abonnés mobile et fixe.
Ce jeudi 16 mars, pour la présentation de ses résultats annuels, le DG d'Iliad Thomas Reynaud avait le sourire. Le groupe a terminé l'année en étant numéro un des recrutements de nouveaux abonnés dans les trois pays où il est présent, ce qui le place désormais en sixième position en Europe en nombre d'abonnés mobile et fixe. Il affirme avoir atteint "la plupart" des objectifs de son plan stratégique Odyssée 2024 avec deux ans d'avance.
Le chiffre d'affaires du groupe est en croissance de 10,3% sur un an à 8,4 milliards d'euros, et de 6,9% en France. Le bénéfice opérationnel ressort en hausse de 12% au niveau du groupe, et de 4,7% en France. "Des résultats uniques dans le secteur", se félicite Thomas Reynaud.
Plus forte conquête depuis 10 ans
En France, c'est la meilleure performance commerciale depuis dix ans pour Free, qui a gagné 255 000 nouveaux abonnés nets sur le fixe et 607 000 sur le mobile. 65% de ses abonnés fixe sont passés à la fibre. Le revenu par abonné fixe est en augmentation de 2,2%, et celui des abonnés mobile de 3,6%.
Les revenus issus des ventes de terminaux ont également augmenté de 18%, grâce au succès de l'offre Free Flex (location avec option d'achat), qui propose un étalement du prix d'achat du mobile, découplé du prix du forfait. Les volumes de Free Flex ont progressé de 46%, et trois mobiles sur quatre vendus par ce biais sont des smartphones 5G.
La division entreprises – désormais appelée Free Pro - a dégagé un chiffre d'affaires de 200 millions d'euros. Iliad souhaite poursuivre ses efforts commerciaux sur ce marché, en visant au moins un doublement des revenus d'ici 2025. Il est prévu de lancer des offres de cybersécurité, de monter en puissance sur le cloud avec Scaleway, et d'entrer sur le marché entreprises en Italie dès 2023.
Acquisitions à venir
Si la France représente encore deux tiers des revenus d'Iliad, cela n'est pas censé durer. "Nous voulons devenir l'un des trois grands opérateurs télécoms européens", a affirmé Thomas Reynaud. Les acquisitions ne sont clairement pas terminées pour Iliad, qui doit aller chercher la croissance en dehors de ses frontières. Peut-être avec la bénédiction l'Union européenne, Thierry Breton ayant invité en février dernier les régulateurs antitrust à encourager la "consolidation transfrontalière" du marché des télécoms.
SUR LE MÊME SUJET
Iliad se verrait bien parmi les trois premiers opérateurs télécoms européens
Tous les champs sont obligatoires
0Commentaire
Réagir