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La loi américaine a récemment statué sur les voitures autonomes : pas prêtes pour le grand public, mais autorisées pour des tests. Si les bénéfices sociaux de cette technologie sont évidents, les spéculations vont bon train dans l'industrie automobile pour déterminer la mesure du danger. Quelle révolution industrielle permettrait la voiture sans conducteur que nous fait miroiter Google notamment ?
L'Etat fédéral américain a récemment rendu un avis sur les voitures sans conducteurs, n'autorisant pas encore leur utilisation par le public, mais permettant la poursuite de tests. Le consommateur, lui, semble prêt, selon une étude Cisco parue au même moment. 57% des sondés dans le monde feraient confiance à ce genre de véhicule, et jusqu'à 60% aux Etats-Unis. Toutefois, pour que les régulations se mettent en place, et notamment en matière d'assurance et de responsabilités, plusieurs années peuvent s'écouler. Pourquoi l'industrie automobile, et tous les secteurs industriels confondus, devraient-ils prendre les devants dans ce domaine?
Constructeurs automobiles : pas de scénario Kodak !
On se rappelle tous comment le géant de la photographie Kodak avait été détruit par l'apparition du digital. Les constructeurs automobiles ont tout intérêt à prendre les devants aujourd’hui dans le domaine de la voiture autonome, pour non seulement y survivre, mais aussi - pourquoi pas - gagner cette révolution à laquelle ils ne pourront pas échapper. Chunka Mui, dans son e-book Driverless Cars: trillions are up for grabs, paru dans une série d'articles du magazine américain Forbes, a enquêté sur les avantages que l’industrie automobile pourrait tirer à s’associer avec Google. Certains ont déjà commencé, le patron de Tesla est en pourparlers, et de nombreux constructeurs peaufinent leur propres modèles (L'Usine Nouvelle avait couvert le partenariat BMW/Continental sur des voitures hautement automatisées en Europe).
Mais Google reste incontournable : non seulement sa technologie reste la plus avancée, mais “Google Maps” est la pièce essentielle du puzzle pour inventer un réseau de circulation sans conducteurs, comme le rappelle The Economist, la cartographie des voyages sera primordiale dans ce nouveau mode de transport. Si l'industrie automobile a beaucoup à perdre, elle a aussi beaucup à gagner : une voiture reliée à internet, notamment à la puissance de Google et ses “maps”, serait un objet connecté bien similaire à un smartphone. L'auteur imagine des abonnements possibles comme pour les smartphones, selon le type de véhicule et son système d'opération. La tendance s’affirme inéluctablement vers les voitures partagées : mais moins de voitures ne signifie pas nécessairement que les constructeurs doivent perdre au change.
En proposant des programmes numériques de partage et d'abonnement aux utilisateurs de voitures pilotées par ordinateur, les constructeurs se transforment un peu en opérateurs téléphoniques. Ils ont tout intérêt à se présenter comme de véritables "managers" du réseau automobile auprès du consommateur pour prendre la main sur les nombreux services qui pourront s’associer à ce nouvel usage. Par ailleurs, tout le marché de la réparation des voitures, dont les constructeurs se plaignent qu'il leur echappe, pourrait revenir dans leur giron, avec un lot de services liés à la voiture connectée. Chunka Mui évoque même la possibilité de créer des applications pour ces voitures, et d’avoir une sorte "d’app store" pour tous ces services. Les constructeurs automobiles peuvent dès à présent s'imaginer en fournisseurs de services en partenariat avec Google, car il ne faut pas oublier que la compagnie, si elle possède le savoir faire cartographique indispensable à un réseau de voitures sans conducteurs, n’a pas le savoir faire commercial et technique de la production automobile en masse.
Une pièce essentielle de la troisième révolution industrielle
D’autre part, avant que le grand public ne puisse se servir de ces voitures 100% autonomes, la chaîne de production à l’usine pourrait être entièrement ré-inventée et largement améliorée grâce aux voitures sans conducteurs, pilotées par des ordinateurs. Les petits véhicules automatisés, sans chauffeurs, existent depuis belle lurette à l'usine. Imaginons ce que le transport de marchandises, et surtout les camions semi-remorques sans conducteurs, pourraient apporter à la chaîne de production et à la logistique en usine.
Paul Rojas de la Berlin Free University, qui pilotait les essais techniques de voitures sans conducteurs en Allemagne en 2010, expliquait que dans 5 à 10 ans la technologie pourrait être appliquée à des lieux privés comme les aéroports, les entrepôts et les usines. Si la loi pour le grand public tardait à voir le jour, la voiture autonome pourrait bien commencer par révolutionner nos modes de production.
Pour tous les secteurs industriels, la voiture autonome va être un changement radical et global : selon l'économiste américain Paul Krugman, le numérique a déjà commencé à radicalement changer la production en amont à l'usine et en aval dans les usages, et les voitures sans conducteurs forment une pièce essentielle du puzzle de cette troisième révolution industrielle.
Nora Poggi
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