
Le fabricant de boîtes aux lettres Renz (80 millions d’euros de chiffre d’affaires) expérimente jusqu’à la fin de l’année, avec La Poste, des boîtes à colis connectées dans un immeuble parisien. "Le numérique a entraîné une baisse du courrier reçu par les ménages et une augmentation, via l’e-commerce, des livraisons de colis", constate Alain Fischer, le gérant de Renz France.
"Avec l'e-commerce, la norme des boites aux lettres élaborée il y a quarante ans ne correspond plus qu'à 20% du trafic postal d'aujourd'hui."
Alain Fischer, gérant de Renz
Initié en 2010, le projet vise à diminuer la hauteur des boîtes aux lettres et à occuper la place ainsi dégagée avec des boîtes à colis collectives, "privatisables" le temps d’une livraison, grâce à un système de serrures électroniques actionnées par les habitants avec un badge donnant accès au bâtiment (et bientôt avec leur smartphone via la technologie NFC). La solution a été développée par le suédois Combiplate, dont Renz a pris le contrôle.
"Si nous ne maîtrisons pas l’électronique, nous serons demain de simples fournisseurs de tôlerie fine", justifie le gérant de la PME de Woustviller (Moselle). Le paquet livré, la personne est avertie par SMS ou par e-mail. Le système intégrera la possibilité pour un résident d’expédier un colis en l’affranchissant via le portail web de La Poste et en le déposant dans la boîte. Renz va aussi lancer une boîte aux lettres connectée pour les pavillons. "De quoi développer le marché pour les quarante prochaines années !" s’enthousiasme Alain Fischer.
Patrick Déniel
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