Instadrone va tester le transport médical par drone à Montpellier et ouvrir une filiale au Congo
Grosse année en prévision pour la start-up française Instadrone, spécialisée dans les livraisons et la captation de données par drones. Elle va tester le transport d’échantillons sanguin à Montpellier et ouvrir sa première filiale à Kinshasa, en République démocratique du Congo.
Instadrone, start-up française fondée en 2014 à Béziers (dans l’Hérault) et spécialisée dans les livraisons et la captation de données par drones, entame une année chargée. Elle va tester le transport d’échantillons sanguins à Montpellier, en partenariat avec le second groupe français de laboratoires Inovie, et ouvrir d’ici deux mois une filiale à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo (RDC).
Tests de livraisons d’échantillons sanguins à Montpellier
Si les livraisons par drone destinées aux particuliers semblent encore loin, le transport médical d’échantillons (tissus humains, urine, sang) jusqu’aux laboratoires est peut-être plus réaliste à court terme. Ces colis sensibles doivent être livrés rapidement et le transport aérien permet de se libérer des contraintes routières (embouteillages, lieux difficiles d'accès, etc.).
Cette année, Instadrone se positionne sur ce segment. Elle a signé il y a quelques semaines un accord avec le groupe de laboratoires d’analyses Inovie pour expérimenter la livraison par drones de flacons sanguins à Montpellier. De premiers tests devraient être réalisés au début du second semestre et la start-up espère pouvoir établir les premières rotations commerciales quotidiennes entre un plateau technique d'analyse et les laboratoires de prélèvement fin 2023, début 2024.
"L’idée est d’éprouver la solution, de montrer aux autorités que le système fonctionne en tout temps et de rassurer la population sur ce nouvel usage", explique à L'Usine Digitale Cédric Botella, CEO d’Instadrone. Dans un premier temps, les vols seront réalisés par des opérateurs (un sur le site de décollage et un sur le site de d'atterrissage). "Le modèle économique profitable ne sera acquis que lorsque ces liaisons seront totalement automatisées (avec le contrôle d'un opérateur à distance dans un bureau), c'est l'étape finale de note projet", poursuit le CEO.
Il explique que le risque de percuter des oiseaux serait infime, et qu'aucun aéronef habité ne peut être heurté puisque les engins d’Instadrone volent en-dessous de leur plancher de vol et qu'ils seront géolocalisés pour éviter les collisions.
Ouverture d’une filiale à Kinshasa
Par ailleurs, le groupe va lancer sa première filiale à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Les bureaux seront ouverts d’ici deux mois au Silikin Village, un hub de start-up. L’idée est d’abord de poursuivre son partenariat avec Inovie, qui est en train d’y installer un plateau technique d'analyse. "La congestion du traffic à Kinshasa place le drone comme une solution plus qu'évidente pour la livraison des échantillons sanguins", explique le CEO.
La start-up souhaite ensuite y développer d’autres activités. La RDC aurait notamment besoin de mettre à jour sa cartographie dans l'agriculture, ses plans d'urbanisme et ses plans de télécommunication. Le CEO affirme que les statuts sont déjà créés, qu’il a déjà deux associés sur le territoire et que cinq personnes vont y être recrutées. La jeune entreprise compte même ouvrir un centre de formation sur place pour former des jeunes au pilotage de drones et au traitement de la donnée.
Une dizaine de recrutements en 2023
Instadrone a terminé l'année 2022 avec un chiffre d'affaires de 6 millions d'euros, soit une croissance de 45% par rapport à l’année précédente. Pour l’heure, c'est son activité de service pour les télécommunications (panoramique, visée FH, rapport Pathloss, mise à jour de plans) qui lui rapporte le plus, d'où la relation privilégiée avec Free Mobile et la prise de participation de Xavier Niel dans la société à hauteur de 30%. La start-up emploie près de 25 salariés et annonce une dizaine de recrutements en 2023, notamment pour soutenir sa politique de développement à l'export.
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