Intel investit dans l'architecture open source RISC-V
Intel rejoint la fondation RISC-V qui développe une architecture de jeu d'instructions open source. L'entreprise explique vouloir favoriser la commercialisation de puces reposant sur cette architecture et le développement de logiciels associés. Un coup de pouce pour RISC-V qui se veut une alternative aux architectures x86 et ARM.
RISC-V International a annoncé le 7 février 2022 accueillir Intel à son comité de direction. Cette une fondation cherche à développer un standard open source d'architecture de jeu d'instructions pour les semi-conducteurs. Intel rejoint des entreprises comme Google, Nvidia, NXP ou encore Western Digital, qui ont déjà intégré la fondation. En intégrant le directoire de l'organisation, Intel devient un membre de premier plan de cet écosystème.
Favoriser la commercialisation de produits
Intel prévoit des investissements, dont les montants ne sont pas précisés, et s'engage à une collaboration pour renforcer l'écosystème RISC-V et favoriser la commercialisation de puces reposant sur cette architecture. L'Américain a déjà dévoilé un processeur basé sur cette architecture : Nios. En s'engageant plus encore dans cet écosystème, Intel cherche à accélérer le développement d'autres composants plus évolués. Son implication est un signal fort, l'un des objectifs de RISC-V étant de remplacer l'architecture x86, dont Intel est à l'origine et qui constitue encore aujourd'hui son cœur d'expertise.
"Un écosystème open source riche pour le software et le hardware est essentiel pour accélérer le développement et l'adoption de RISC-V et dégager de la valeur pour les ingénieurs de puces", a déclaré Bob Brennan, vice-président customer solutions engineering pour Intel Foundry Services, dans un communiqué. Intel explique notamment vouloir optimiser ses processus technologiques pour que l'architecture RISC-V puisse fonctionner au mieux sur des puces avec différents types de cœurs embarqués et de haute-performance.
L'écosystème RISC-V est foisonnant. Des microcontrôleurs ont déjà été mis au point, et plusieurs projets de CPU ont vu le jour, notamment un processeur conçu par l'Académie chinoise des sciences. D'autres projets visant à créer des GPU et des FPGA sont également à l'étude.
L'une des grandes promesses de RISC-V est de fournir une architecture sur laquelle il n'y ait pas de droits de licence à payer. Pour x86, seules deux entreprises sont autoriser à l'exploiter : Intel et AMD. Quant aux licences Arm, elles sont quasi-obligatoires de nos jours mais nombreux sont ceux qui aimeraient s'en passer.
Une plateforme logicielle
Intel Foundry Services (IFS) ajoute vouloir sponsoriser le développement d'une plateforme logicielle open source qui permettra plus de liberté dans l'expérimentation. Au-delà de l'architecture elle-même et de la fabrication des puces, il faut également mettre au point les logiciels nécessaires au fonctionnement d'un appareil.
"Les dépendances entre le software et l'hardware sont devenue plus fortes, explique Jim Zemlin, directeur exécutif de la fondation Linux. Les décennies récentes ont montré à quel point l'investissement dans les technologies open source et la collaboration entre les communautés créé de la valeur pour toutes les parties impliquées. L'investissement d'Intel dans une plateforme de développement de logiciels open source pour RISC-V contribuera à cette tendance, créant un changement de paradigme dans l'écosystème open source".
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